Incendies autour de la centrale de Tchernobyl: il faut une réponse de l’Union européenne!

Des feux de forêts, qui ont débuté le 4 avril dans la zone très contaminée de Polesskoye, en Ukraine, se sont développés jusque dans la « zone d’exclusion  » autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Selon Greenpeace [1], il s’agit du pire incendie jamais observé autour de Tchernobyl, avec près de 39 000 hectares touchés. Selon la CRIIRAD, les images satellites de la NASA suggèrent que ces incendies n’étaient, le 14 avril, qu’à quelques centaines de mètres de l’arche recouvrant le réacteur ayant explosé en avril 1986 [2].

Pour Michèle RIVASI, eurodéputée Europe écologie – Les Verts, co-fondatrice de la CRIIRAD :

« Malgré le discours rassurant des autorités ukrainiennes sur la maitrise de ces incendies, cet événement doit être considéré comme un accident nucléaire. Comme le souligne la CRIIRAD [3], les incendies peuvent mettre en suspension du césium 137 (et probablement aussi du plutonium et du strontium 90) stocké dans les arbres, affectant la chaîne alimentaire et la nappe phréatique. Le vent peut ensuite transporter de la fumée et des cendres contaminées vers de nouveaux territoires. 

Or les zones impactées sont habitées ! Je soutiens l’appel du Professeur Yuri Bandajevsky qui souhaite aider les habitants, dont  600 enfants, qui depuis presque deux semaines respirent les fumées contaminées, quand ils ne voient pas leur maison détruite par les flammes. Il faut une transparence totale sur cette contamination passée sous silence.

J’ai écrit au Commissaire européen de la gestion des crises et à la Commissaire européenne en charge de l’énergie, pour que l’Union européenne se saisisse de cette affaire! Il faut déclencher un programme d’aide en urgence, pour évacuer ces enfants de ces zones sinistrées et envoyer des vivres et du matériel médical. D’autre part, avec mes collègues eurodéputé.e.s, nous appelons l’Union européenne à aider l’Ukraine à mettre en place un programme de détection et de surveillance des incendies. Il n’y aurait pas de pire situation si l’incendie venait à s’étendre à la fameuse « Forêt rouge », du nom de cette forêt anéantie par l’explosion de 1986. 

Ne prétextons pas de la crise du coronavirus pour laisser tomber les ukrainiens encore victimes de la catastrophe de Tchernobyl ! 

[1] https://twitter.com/greenpeaceru/status/1249630206366752775[2] https://www.criirad.org/actualites/dossier2020/2020-04-14-9_CPCRIIRAD_Incendies_Tchernobyl.pdf

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Par Michèle Rivasi

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