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Déversement des eaux radioactives de Fukushima dans le Pacifique: l’Union européenne doit agir

La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima est un cauchemar qui est encore loin d’être terminé. En effet, le gouvernement japonais a autorisé l’opérateur japonais Tepco à déverser dans l’océan Pacifique, en 2022, un million de mètres cubes d’eau radioactive provenant de la centrale, à moins que nous ne l’en empêchions.

Réaction Michèle Rivasi, eurodéputée Europe écologie – Les Verts, co-fondatrice de la CRIIRAD :

« L’Union européenne est malheureusement peu investie sur ce sujet qui représente pourtant un risque sanitaire majeur. En réponse à notre question écrite[1], la Commission européenne nous a confirmé qu’elle ne s’appuyait que sur les données des autorités japonaises et le récent examen de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) qui soutient le rejet en mer ou dans l’air [2]. La Commission nous a aussi indiqué qu’elle attendait la décision japonaise finale pour “évaluer s’il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour garantir la sécurité des aliments importés du Japon ».

Il s’agit d’un bien commun qu’est l’océan ! 45 pays dans le monde, dont la France, ont une côte sur l’Océan Pacifique. L’Etat japonais ne peut décider seul de l’avenir de ces eaux. La Commission européenne doit peser de tout son poids diplomatique pour éviter cet écocide.

Elle doit veiller à ce qu’une étude d’impact soit réalisée pour faire la lumière sur une éventuelle contamination radioactive des poissons, des sources de nourriture et d’eau et des écosystèmes marins. Un groupe d’experts indépendants doit être constitué afin d’assurer cette mission et de proposer des alternatives écologiques. L’Union européenne peut jouer un rôle important. Elle devrait faire pression en faveur d’un accord international visant à obtenir des concentrations de substances radioactives artificielles proches de zéro dans le Pacifique, comme le prévoit la convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (la « convention OSPAR »).

Comme la décision du gouvernement japonais n’interviendra que dans deux ans, nous avons encore le temps de changer le cours des événements ! Nous lançons aujourd’hui avec le groupe des Verts une pétition pour solliciter les dirigeants européens à protéger l’océan des eaux radioactives de Fukushima : https://www.tilt.green/fr/fukushima

Et je continuerai à mobiliser la Commission européenne pour avoir des actions concrètes. »


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Par Michèle Rivasi

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