Journée Mondiale des Arbres : Les forêts constituent notre premier allié contre le changement climatique, nous devons agir dès maintenant pour les préserver !

Journée mondiale des arbres
LES FORÊTS CONSTITUENT NOTRE PREMIER ALLIE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, NOUS DEVONS AGIR DES MAINTENANT POUR LES PRESERVER !

En cette journée mondiale des arbres, Michèle Rivasi, députée européenne EELV, rappelle que l’urgence climatique rime avec la défense des forêts. Une vision écologiste globale, ambitieuse et surtout impérative pour nous protéger d’un emballement des températures.

Les forêts sont sous pression. Nous avons tous en mémoire les incendies de l’an passé. En Australie, en Grèce, mais aussi en Californie, en Suède, en Finlande, en Sibérie, ces méga-incendies à répétition représentent une nouvelle menace, qui fragilise encore plus les forets mondiales, durement éprouvés par les maladies et le manque d’eau dus au changement climatique, l’avidité humaine et les coupes rases de l’industrie du bois.

Les analyses des « collapsologues » sont unanimes : là où les forêts disparaissent, la désertification s’installe et les civilisations s’effondrent. Prendre soin des forêts, c’est protéger la biodiversité, mais aussi prendre soin du climat, de la société et de nos communautés humaines. Cessons par exemple de soutenir à l’échelle européenne une industrie du bois-énergie qui encourage l’incinération des arbres à outrance, à l’image de la centrale surdimensionnée de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, en excluant la biomasse forestière de la directive sur les énergies renouvelables.

Notre arme la plus puissante contre le changement climatique
Les arbres constituent « notre arme la plus puissante contre le changement climatique » disent les spécialistes. La déforestation représente entre 10 et 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’Accord de Paris, signé en décembre 2015, demande d’ici la fin du siècle d’atteindre la neutralité carbone entre émissions et absorptions (Article 4.1) et de préserver ou renforcer les puits de carbone, y compris forestiers (Article 5.1). Nous devons réduire nos émissions le plus rapidement possible, mais il faut également se concentrer sur les forêts qui ont un rôle essentiel. La réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts pourrait empêcher la libération de milliards de tonnes de dioxyde de carbone et lutter contre le réchauffement climatiques. De plus, la restauration des terres, en particulier des forêts naturelles, peut éliminer le dioxyde de carbone en excès de l’atmosphère. Ensemble, ces actions pourraient fournir environ un tiers des efforts climatiques nécessaires.

Un commun forestier en péril, à préserver d’urgence
Selon la FAO, 13 millions d’hectares brut de forêts disparaissent chaque année dans le monde, en particulier dans les forêts tropicales. Pour protéger le climat et les forêts, nous devons à la fois préserver les surfaces boisées en Europe, notamment les forêts anciennes et matures qui constituent de remarquables puits de carbone. Les arbres offrent le plus grand potentiel d’absorption de CO2, tout en améliorant la qualité de l’air et de l’eau. En tant que décideurs européens, nous devons montrer la voie en mettant fin au commerce de bois illégal et à la déforestation importée.

Jusqu’à 30% des bois commercialisés dans le monde proviennent de sources illégales. Dans certains pays, 90% de toutes les activités d’exploitation forestière sont illégales. Parallèlement, des mesures doivent être prises pour lutter contre le commerce du bois d’œuvre provenant de forêts illégalement rasées pour l’agriculture : cela concerne un tiers de tous les bois tropicaux commercialisés dans le monde.

Il nous faut aussi réduire de moitié d’ici 2020 ce qu’on appelle la déforestation importée avant de la supprimer complètement d’ici 2030. Les européens sont, par habitant, les champions du monde de la déforestation importée, en y contribuant à hauteur de 39 %. En termes de consommation de produits tels que le soja et l’huile de palme cultivés sur des terres défrichées illégalement, l’UE a un rôle à jouer et doit mettre fin à sa complicité afin de montrer qu’elle tient ses engagements climatiques. Nous devons intégrer des objectifs de reforestation dans les accords de libre-échange et privilégier des chaines d’approvisionnement sans déforestation.

Je soutiens les mobilisations locales et internationales
Il nous faut donc agir maintenant pour corriger ces tendances qui mettent la vie des forêts en péril. L’année 2017 a marqué un nouveau record de destruction des surfaces forestières. En France, les politiques du béton armé, imposées et menées contre l’avis des enquêtes publiques, à Strasbourg pour le GCO ou à Romainville en région parisienne, sont de véritables non-sens écologiques et une autre illustration de politiques aveugles au bien commun et à l’intérêt général, détournant l’argent public au seul bénéfice des grandes entreprises du BTP.

Co-signataire du plaidoyer de FERN et du manifeste de #NousSommesForet, je soutiens toutes les mobilisations locales et globales qui visent à enrayer ces déboisements annoncés.

Le Plaidoyer de FERN : https://bit.ly/2TQ6Pc9 (EN)
Le Manifeste de #NousSommesForet : http://bit.ly/2FfFd6n

Articles similaires :

Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter