A l’issue d’un bilan de qualité du règlement FLEGT, auquel seul un petit nombre de contributeurs ont répondu, dont une majorité d’Européens (79 %), la Commission européenne a indiqué qu’elle envisageait d’abandonner les licences FLEGT, qui récompensent – dans le cadre d’un processus APV – l’éradication de l’exploitation forestière illégale en ouvrant l’accès au marché européen.
Cette annonce a provoqué l’incompréhension de la société civile des pays partenaires APV, qui se sent trahie à l’idée que des années de travail acharné puissent être reléguées aux oubliettes.
Le processus FLEGT vise à réformer la gouvernance forestière dans les pays producteurs de bois, au travers d’une approche qui donne la parole aux populations qui n’étaient pas écoutées, et il protège les droits des personnes les plus touchées par la destruction des forêts. Un abandon unilatéral serait un signal négatifs aux partenaires de l’UE à l’approche de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 15) et de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26), et elle saperait les engagements pris par l’UE dans le cadre du pacte vert pour l’Europe.
Les APV FLEGT doivent être maintenus. Tel était le principal message porté par des ONG européennes, américaines, asiatiques et africaines lors d’un dialogue virtuel informel organisé le 23 mars 2021 par l’eurodéputée Michèle Rivasi en collaboration avec Fern et d’autres ONG européennes et internationales afin de permettre à des représentants de la société civile d’échanger sur les nouvelles initiatives politiques pour les forêts ainsi que sur les progrès réalisés et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des APV FLEGT.
Michèle Rivasi soutient cet appel et a interpellé la commissaire européenne en charge des partenariats internationaux en commission parlementaire DEVE le 22 avril 2021:
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