Risques sanitaires, OGM : les députés européens appellent à davantage d’expertise indépendante

Le 19 septembre 2012, le Professeur biologiste Gilles-Eric Séralini (Université de Caen) a publié dans la revue Food and Chemical Toxicology les résultats d’une étude menée durant deux ans sur des rats nourris avec des aliments contenant du maïs génétiquement modifié (variété NK603, tolérante à un herbicide), avec et sans l’herbicide Roundup, ainsi qu’avec du Roundup seul.

Suite aux discussions polémiques qui ont suivi la publication de cette étude, plusieurs députés européens, tous bords politiques confondus, ont demandé dans une lettre ouverte à la Commission européenne le 15 novembre 2012, davantage de transparence sur les études d’évaluation des risques sur la santé et l’environnement portant sur les OGM et les pesticides.

Pour Michèle Rivasi, députée européenne vice-présidente du groupe des Verts/ALE à l’initiative de la lettre ouverte: « Il est absolument indispensable que les données brutes de ces études, qu’elles soient faites par Monsanto ou par des chercheurs indépendants, soient accessibles sur un site public en ligne et sous une forme exploitable statistiquement. Il faut une transparence totale sur ces études et en finir avec les accords de confidentialité qui rendent impossibles une contre-expertise indépendante ! ».

Pour Corinne Lepage, députée européenne (ALDE) membre de la commission Environnement, « La Commission européenne doit en priorité modifier les lignes directrices sur l’évaluation des risques des OGM afin de rendre obligatoires des études de toxicité de deux ans minimum sur l’impact sanitaire des OGM. Pour l’instant la plupart des études à court terme fournies par les industriels ne respectent même pas les standards que l’EFSA utilise pourtant pour critiquer les études montrant des risques des OGM. »

Enfin, selon Sophie Auconie, députée européenne (PPE) également membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire : « Il nous faut des études scientifiques indépendantes, contradictoires et de long terme. La Commission européenne doit donc mettre en œuvre au plus vite les moyens nécessaire pour rassurer les citoyens sur la sécurité de leur alimentation ! »

Retrouvez leur requête complète sur le site du Huffington Post.

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Par Michèle Rivasi

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