Le Parlement européen votait aujourd’hui sur la révision de la législation relative à la qualité de l’air. Celle-ci concerne les plafonds d’émissions de certains polluants comme les oxydes d’azote ou l’ammoniac dans chaque pays de l’UE. Le groupe Verts-ALE a voté contre ce texte considérablement affaibli par les États membres avec le soutien de la majorité conservatrice du Parlement.
Au sein de l’UE, la pollution de l’air est responsable de 400 000 décès prématurés par an (1).
Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la Commission Santé publique et environnement :
« La pollution de l’air est un réel problème de santé publique en Europe mais les États refusent de le prendre au sérieux. Alors que nombre d’entre eux ne respectent toujours pas les plafonds de particules en suspension et de NO2, ils ont systématiquement rejeté l’introduction de nouvelles normes ambitieuses pour les particules fines (PM 2.5), l’ammonium, le NOx et d’autres polluants. Ils refusent même toute norme contraignante sur le méthane.
Par ailleurs, l’introduction de “flexibilités” permettra aux États européens de se justifier en cas de non-respect des normes. La France, entre autres, a obtenu le droit d’émettre plus d’ammoniac que ne le prévoyait la proposition initiale de la Commission et des pays comme la Grèce ou l’Italie ont obtenu des flexibilités sur les émissions d’oxydes d’azote. »
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(1) voir le rapport de 2015 de l’Agence européenne sur la qualité de l’air dans l’UE : file:///C:/Users/Weir%20David/Downloads/Air%20quality%20in%20Europe%20-%202015%20report.pdf
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