Lutte contre le tabagisme : Michèle Rivasi, députée européenne, exige une réglementation plus sévère pour les cigarettes électroniques et les produits de tabac chauffé

Communiqué de presse
Bruxelles, 19 février 2020

Lutte contre le tabagisme
Michèle Rivasi, députée européenne, exige une réglementation plus sévère pour les cigarettes électroniques et les produits de tabac chauffé

Dans la perspective des révisions de la Directive Tabac et de celle sur les taxes applicables aux tabacs manufacturés, la Commission ENVI du Parlement Européen a pris l’initiative d’organiser un débat, mardi 18 février 2020, sur les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffé, dont le développement commercial et les débats relatifs à leur nocivité doivent être pris en compte.

Membre du Groupe de travail parlementaire sur la révision de la Directive Tabac (1) lancé avec le député européen PPE Cristian Busoï, Michèle Rivasi (Verts/ALE) est intervenue, rappelant tout d’abord que si l’objectif de la directive Tabac était la réduction du tabagisme chez les jeunes, celle-ci est donc un échec puisque plus du quart des jeunes de moins de 25 ans fument aujourd’hui en Europe.

« En ce qui concerne les cigarettes électroniques et la santé, de nombreuses inconnues subsistent. Les cigarettes électroniques sont peut-être pour les fumeurs un moyen de décrocher des cigarettes, mais l’OMS rappelle que les cigarettes électroniques peuvent être aussi « inconstestablement nocives » et s’avèrent « particulièrement risqués » pour les adolescents, avec des « effets dommageables à long terme » liés à la nicotine contenue dans les cigarettes électroniques. (3)

Nous avons tous à l’esprit l’alerte sanitaire dramatiques de l’an passé : plus de 2400 malades pulmonaires et 52 décès aux Etats-Unis. Les jeunes sont les premiers touchés, après seulement quelques d’années de vapotage. Plusieurs substances ont été mises en cause : l’acétate de vitamine E, le diacétyle et la pentanedione-2,3. Nous manquons de recul, laissant les Etats membres se débrouiller pour jauger du risque… C’est inacceptable et c’est pourquoi il est essentiel de faire preuve de la plus grande prudence avec ces produits dont on ne connait absolument pas les nuisances à long terme.

Nous ne savons rien, ou malheureusement très peu, des effets des additifs chimiques utilisés dans les liquides des e-cigarettes, des résidus de leur combustion et de leurs effets combinés. Les professionnels de la filière eux-mêmes reconnaissent leur ignorance et souhaitent en savoir plus sur la conséquence réelle de leurs produits.

N’attendons par la révision de la directive Tabac en 2021 pour demander des améliorations draconiennes de la législation sur le tabac chauffé et les cigarettes électroniques : vente et publicité mieux encadrées, analyse poussée des additifs et de leur effet cocktail, interdiction des arômes et mentions sanitaires obligatoire pour alerter les non-fumeurs des risques comme cela se fait pour les cigarettes traditionnelles. La vente aux mineurs doit également être interdite. »

Contact : Michele Rivasi

Mob : +33 (0)6 08 92 46 00

(1) Directive 2014/40/UE sur les produits du tabac. Entrée en vigueur en mai 2016, sa procédure de révision doit débuter en 2021
(2) Directive 2011/64/UE concernant la structure et les taux des accises applicables aux tabacs manufacturés : Dans son rapport d’évaluation de la directive paru le 10 février 2020, la commission souligne le besoin de mettre à jour le cadre réglementaire et de privilégier une approche holistique pour intégrer les nouveaux produits de tabac du marché
(3) Pour l’OMS, « aucun doute » que les cigarettes électroniques sont nocives, AFP 22 janvier 2020

Articles similaires :

Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter