À l’occasion du Congrès Mondial de la Nature de l’UICN (3-11 septembre 2021) , Planète Amazone, la Princesse Esmeralda de Belgique, Michèle Rivasi du Groupe des Verts au Parlement européen et la Centrale de Marseille organisent une journée exceptionnelle “comment combattre le colonialisme vert ?” le 6 septembre 2021. Cette journée réunira de grands acteurs mondiaux de la cause environnementale, des jeunes engagés pour le climat, des personnalités et certains des leaders indigènes de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature. Cette journée qui s’organisera en 4 volets sera l’occasion d’éveiller les consciences au sujet des conséquences de notre vision occidentale de la conservation de la nature.
Pour Michèle Rivasi, députée européenne responsable des peuples autochtones et des communautés locales et co-organisatrice de l’événement :
» J’ai le plaisir de co-organiser cet événement pour donner la parole aux véritables leaders de la conservation: les peuples autochtones.
Je me bats au Parlement européen contre la conservation forteresse et l’accaparement des terres. L’enjeu aujourd’hui est d’éviter l’adoption de fausses solutions qui conduiront à de nouvelles violations des droits humains. Il ne faut pas que l’objectif de 30% amène à une réduction des terres autochtones, et donc de leur ressources et moyens de subsistances. Jusqu’à 300 millions de personnes pourraient être négativement et gravement affectées par ce nouvel objectif. Quant aux solutions basées sur la nature, je m’inquiète de ce terme vague qui va permettre de promouvoir la compensation du carbone et de la biodiversité. La destruction de la biodiversité ne serait plus interdite, mais elle serait compensée et ce sur d’autres terres qui ne nous appartiennent pas.
TOUTE solution qui ne prend pas en compte les peuples autochtones dans les projets de conservation n’est pas une solution. Il faut reconnaître leur leadership des peuples autochtones dans toutes les lois de protection de la biodiversité. C’est eux qui portent des connaissances et des pratiques ancestrales depuis des millénaires.
Face au déclin de la biodiversité, la question primordiale est la protection des droits autochtones. Toute mesure environnementale doit être conforme aux accords internationaux sur les droits humains et garantir les droits aux terres, aux ressources, à l’autodétermination et au consentement préalable libre et éclairé. Il faut sécuriser les droits fonciers et coutumiers des communautés autochtones, mais aussi prévoir des mesures de réparations et d’accès à la justice là où les droits ont été bafoués. »
LUNDI 6 SEPTEMBRE 2021 DE 9H00 À 17H00
ENTREE LIBRE AU GRAND AMPHITHÉÂTRE, ECOLE CENTRALE DE MARSEILLE
38 rue Frédéric Joliot-Curie, 13013 Marseille
UN EVENEMENT A SUIVRE EN DIRECT SUR ZOOM:
bit.ly/3tjpFab ID : 914 2383 2954 Code : 837283
mde dav
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