Stratégie Bioviersité 2030 de l’UE : Quelles implications pour les peuples autochtones et les communautés locales ?

Conférence en ligne 19 novembre 2020 – 9h00-13h00

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Une interprétation simultanée sera disponible en français, anglais, espagnol et russe

Contexte :

Face à l’urgence de la protection et restauration de la biodiversité́ et de l’atténuation des effets du changement climatique, une logique d’extension des zones protégées est préconisée par les institutions internationales ainsi que l’Union européenne (UE).

Dans sa nouvelle Stratégie Biodiversité, la Commission européenne propose de transformer d’ici 2030 au moins 30 % des terres et des mers européennes en zones protégées. Au niveau international, la biodiversité fera également l’objet d’une plus grande attention dans le cadre de la coopération au développement. Avec l’initiative NaturAfrica, la Commission veut protéger la nature en Afrique tout en promouvant le rôle des acteurs non étatiques et des peuples autochtones et communautés locales dans ce processus. Comment seront-ils associés à ces nouveaux efforts ?

Le principe d’associer les peuples autochtones aux objectifs ciblés pour les aires protégées est acté par les instances internationales, mais sa validation ne signifie pas toutefois qu’il soit réellement mis en œuvre dans la pratique. Or, sécuriser les droits à la terre de ceux qui dépendent en étroitement pour leurs moyens de subsistance et leur survie garantirait une meilleure protection de la biodiversité. Alors que l’actualité gronde sur les problèmes d’accaparement de terres ancestrales, les impacts humains des projets de conservation et  les abus commis par les éco-gardes, comment sera garantie la protection des droits des peuples autochtones et des communautés locales dans les prochaines mesures de l’Union européenne ? 

De nombreux exemples montrent que la garantie des droits territoriaux et le fait de laisser le pouvoir de gestion à ces communautés est la meilleure stratégie pour protéger la biodiversité. La majorité des zones les plus riches en biodiversité du monde se trouvent sur les terres ancestrales des peuples autochtones. Ainsi, les appels se multiplient-ils pour un changement radical dans la conception et la gestion des programmes de conservation. Quel sera donc le modèle de conservation de la nature prôné par l’UE en 2030 ?

En amont des discussions interinstitutionnelles sur la Stratégie Biodiversité 2030 de l’UE, cette conférence sera l’opportunité de permettre un dialogue entre des représentants de peuples autochtones et de communautés locales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et de Russie, d’ONG porteuses de projets, de représentants de la Commission européenne et de membres du Parlement européen.


Programme :

Député.e.s du Parlement européen : 

  • Michèle Rivasi, Verts/ALE, France
  • María Soraya Rodríguez Ramos, Renaissance, Espagne
  • Marc Tarabella, S&D, Belgique

ONG : Docip, Fern, Survival International
 

9h00-9h30 : Ouverture

  • Mots d’ouverture
    – Michèle Rivasi, eurodéputée
  • L’invention du colonialisme vert
    – Guillaume Blanc, historien de l’environnement, spécialiste de l’Afrique contemporaine et maître de conférences à l’université Rennes 2
     

9h30-10h30 : Impact sur les communautés locales et les peuples autochtones

Modération par Marc Tarabella, eurodéputé 

  • Les communautés autochtones en République Démocratique du Congo
    – Joseph Itongwa, Autochtone Walikale de la province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), fondateur du Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers de la RDC (REPALEF) et coordinateur sous-régional du Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion des Ecosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale (REPALEAC)
     
  • Les populations riveraines du parc national de Virunga: défis, limites et avenir
    – Delcasse Lukumbu, activiste congolais et membre de la Lucha RDC, mouvement citoyen congolais
     
  • L’impact d’une conservation de la nature militarisée et non démocratique sur les peuples autochtones et les habitants des forêts dans les réserves de tigres et d’aires protégées en Inde
    – Pranab Doley, activiste autochtone du peuple mising, Kaziranga, Inde
     
  • Témoignages d’Amérique latine
    – Lola Cabnal, Area de Incidencia en Politicas; Asociación Ak Tenamit, Guatemala
     
  • Comment l’Union européenne assure-t-elle le respect des droits autochtones
    – Chiara Adamo, Chef de l’unité « Genre, droits humains et gouvernance démocratique », Direction générale de la coopération internationale et du développement, Commission européenne
     

10h30–11h30: Recommandations et priorités des communautés locales et des peuples autochtones

Modération par María Soraya Rodríguez Ramos, eurodéputée

  • « Environnement, droits des femmes et peuples nomades »
    – Hindou Oumarou Ibrahim, Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad (AFPAT), Tchad
     
  • En finir avec le colonialisme vert
    – Mordecai Ogada, Spécialiste de la conservation, Kenya
     
  • La reconnaissance des droits coutumiers des peuples autochtones sur les forêts indonésiennes
    – Rukka Sombolinggi, Alliance of Indigenous Peoples of the Archipelago (AMAN), Indonésie
     
  • Expériences de la table ronde avec des experts et des représentants des peuples autochtones
    – Luisa Ragher, Chef de la division « droits humains », Service européen d’action extérieure (SEAE)
     

11h30–12h30 : Quel modèle pour la conservation de la biodiversité?

Modération by Michèle Rivasi, MEP

  • Pourquoi nous devons défendre la forêt sibérienne et les droits des habitants de l’Extrême-Nord et de l’Est du pays
    – Rodion Sulyandziga, Directeur du centre d’appui aux peuples autochtones du Nord (CSPIN)
     
  • Conservation de la nature, militarisation et violations des droits humains : le rôle des bailleurs de fonds internationaux
    – Simon Counsell, ancien Directeur de Rainforest Foundation UK et actuellement conseiller de Survival International
     
  • Renforcer l’autonomie des peuples autochtones et des communautés locales en tant que gardiens de la nature
    – Herbert Lust, Vice-président et directeur général de Conservation International Europe
     
  • Les priorités de la stratégie biodiversité de l’Union européenne au niveau international
    – Chantal Marijnissen, Chef d’unité, Environnement, ressources naturelles, eau, Direction générale de la coopération internationale et du développement, Commission européenne
     

12H30–13H00 : Conclusions

  • par les députées européennes Michèle Rivasi et María Soraya Rodríguez Ramos

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Par Michèle Rivasi

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