Dispositif médical Essure : la santé des femmes victimes doit passer avant les intérêts du laboratoire Bayer

Communiqué de Michèle Rivasi, députée écologiste au Parlement européen et spécialiste des questions de santé


« J’ai été très récemment alertée par l’association R.E.S.I.S.T concernant la dangerosité du dispositif médical Essure (implant de stérilisation tubaire) commercialisé par Bayer. De nombreuses patientes constatent des douleurs (douleurs pelviennes, musculaires, perforations d’organes, réactions allergiques, auto-immunes) et une fatigue chronique après la pose de cet implant. La présence de métaux lourds tels que le nickel dans ce dispositif inquiète les femmes qui y ont recours. Et comble de ce drame, Bayer n’a pas prévu de protocole de retrait de ce dispositif.

Selon les informations-mêmes publiées sur le site de l’Agence Nationale de sécurité du médicament (ANSM) au début de l’été, Essure fait l’objet d’une surveillance particulière. Qu’en est-il aujourd’hui de de l’investigation de l’ANSM qui n’a pas encore fournit ses réponses ?

J’ai demandé à l’ANSM que le rapport d’étude clinique de ce dispositif soit rendu public comme le prévoit la directive européenne 2012/0542. Toutes les évaluations cliniques détenues par Bayer devraient aussi être mises à la disposition du public pour faire toute la transparence. En outre, les effets indésirables décrits par l’association R.E.S.I.ST ont-ils été remontés par le laboratoire Bayer, comme c’est son devoir, auprès des autorités sanitaires?

Cette affaire révèle encore une fois de plus que les dispositifs médicaux à haut risque devraient être soumis à la même procédure d’autorisation de mise sur le marché que les médicaments comme c’est le cas aux États-Unis afin de les contrôler de manière plus drastique. Cette demande des Verts au Parlement européen n’a malheureusement pas été entendue par les autres groupes politiques dans la nouvelle législation qui entrera en vigueur en 2019.
Après le médicament anti-acné Diane 35 et les prothèses mammaires PIP, on ne peut plus tolérer que les femmes servent de cobayes à l’industrie pharmaceutique, dans l’opacité la plus totale. »

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Par Michèle Rivasi

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