La loi de transition énergétique pour la croissance verte, promulguée en août 2015, dispose dans son article 1er l’objectif de « réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 ». Il faut rappeler que cette part s’élevait à 77% en 2014. Un engagement solennel pris par François Hollande avec EELV et auquel il renonce aujourd’hui après déjà tant de renoncements au niveau de la mutation écologique.
La loi sur la transition votée fin 2014, prévoit quatre fois moins d’émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990, deux fois moins d’énergie consommée au milieu du siècle, moins 30 % de fossiles en 2030 et 32 % de renouvelables à la même date. Engagements prospectifs auxquels il faut ajouter la réduction d’un tiers du poids du nucléaire, à horizon 2025, dans le paquet électrique. Toutefois pour être effectifs et ne pas être que des vœux pieux, ces objectifs doivent être traduits par une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Or, cette PPE attendue fin 2015 a été maintes fois reportée. La Ministre Ségolène Royal a choisi de présenter au Conseil supérieur de l’énergie un arrêté sur la programmation des capacités de production d’énergie renouvelables faisant l’impasse sur le nucléaire.
Pourtant les filières renouvelables ne peuvent se développer sans réduction de la part du nucléaire. Nous sommes donc dans un jeu de dupes patent. La transition énergétique en actes réside dans la PPE. Tout le reste, n’est qu’incantation et beaux discours.
Sur le volet nucléaire, et sans tomber dans l’esquive gouvernementale, la PPE, pour respecter les engagements formels de la loi de transition énergétique, doit proposer la fermeture de 5 à 8 réacteurs d’ici 2018 et de 19 à 24 fermetures supplémentaires d’ici 2023 selon Greenpeace et le Réseau Action Climat France.
Encore une fois, après le bel accord diplomatique obtenu à Paris lors de la conférence climatique, la France continue de trahir ses belles promesses.
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