PROJETS RELATIFS À LA SANTÉ AUTOUR DE LA ZONE D’EXCLUSION DE TCHERNOBYL

Résumé

Des résultats présentés l’équipe du Professeur Yuri Bandazhevsky

le 27 juin 2017 au Parlement européen

Le mardi 27 juin 2017 au Parlement européen, Michèle Rivasi a organisé la remise de résultats du programme « santé et environnement autour de la zone d’exclusion de Tchernobyl: le développement, la préparation et la coordination de projets liés à la santé ». L’objectif général du programme est de soutenir les mesures protégeant la santé des personnes touchées par les retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl, afin d’améliorer leur qualité de vie. Ces projets ont débuté en 2013  et sont coordonnés par le professeur Yuri Bandazhevsky dans le district d’Ivankov, un territoire contaminé se trouvant dans la région de Kiev, à 30 km de la centrale de Tchernobyl.

Selon Michèle Rivasi, députée du Parlement européen : « ce programme européen est le fruit de collaborations uniques entre les forces du Parlement européen et de la Commission européenne. Cinq millions de personnes vivent sur 150 000 km2 de terres contaminées. Nous avons besoin de fonds européens qui ne se limitent pas seulement au béton, mais qui se concentrent également sur les populations, leur santé et leur environnement ».

Les résultats du programme « santé et environnement autour de la zone d’exclusion de Tchernobyl: le développement, la préparation et la coordination de projets liés à la santé » sont nombreux et réussis: la mise à jour d’une carte de la contamination radioactive du district d’Ivankov,  un laboratoire d’analyse radiométrique et spectrométrique à l’hôpital d’Ivankov, 3000 personnes ont été observées, un centre spécialisé pour la santé infantile et maternel, la création d’un centre d’information sur l’hygiène et la nutrition, une serre pour fournir des légumes sains aux populations cibles, un incinérateur pour décontaminer et créer de la chaleur, etc.

Un résumé de ces résultats est disponible : télécharger

 

 

La catastrophe de Tchernobyl ne relève pas du passé, elle commence à peine.  Plusieurs millions d’Ukrainiens résident dans des terres contaminées par la radioactivité. Jusqu’à 2013, il n’existait pas de soutiens fiables et de moyens poussés pour analyser et comprendre les effets sur la santé d’un accident nucléaire.

Ce projet n’existe que depuis trois ans et il a abouti à des résultats concrets. Un volet sur la situation sanitaire des enfants et un volet sur la prévention sont maintenant développés dans le district d’Ivankov. L’impact général du projet sur la qualité de vie des populations est positif. La mortalité infantile a chuté et la prévention sur l’alimentation a permis de faire baisser la concentration de radionucléides.

S’il est indéniable que le programme a atteint l’ensemble de ses objectifs, le programme a besoin d’un soutien continu. Le laboratoire scientifique est bien mis en place et dispose désormais de matériaux performants. Les services du laboratoire de l’hôpital d’Ivankov pourraient être développés dans d’autres districts. Une communauté internationale d’experts indépendants pourrait être crée afin d’avoir des experts de tout horizon pour prendre des mesures sur la radioactivité, mais aussi sur d’autres facteurs qui ont un impact sur la santé. Une cartographie telle que développée pour le district d’Ivankov pourraient être développée pour tous les districts avoisinant la zone d’exclusion. Le district d’Ivankov est un district qui a beaucoup souffert, mais ce qu’on analyse dans ce district se passent dans d’autres districts. Le projet soulève également des problèmes auxquelles il faut désormais répondre : comment assurer un accès à des aliments sains pour nourrir correctement les enfants ?

Ce projet est extrêmement important pour les personnes habitant dans les zones contaminées, mais également pour la communauté internationale. Pour Michèle Rivasi, eurodéputée du groupe des Verts : « Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu local, mais d’un enjeu qui nous concerne tous. L’existence d’un suivi de la santé des populations est primordiale et surtout que les résultats soient publiques. Les conséquences sanitaires du nucléaire montrent que les choix nucléaires, jamais sans conséquences, ne peuvent pas se décider en dehors de la sphère publique. »

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Par Michèle Rivasi

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