Loi Agriculture et Alimentation : Oui à l’obésité, Oui au glyphosate, Oui aux souffrances animales… les lobbys ont gagné !

Ce devait être la loi du renouveau, la loi d’une alimentation « saine et durable ». Finalement, il n’en sera rien. « Les lobbys ont gagné » dénonce, écoeurée, la députée européenne Michele Rivasi :

« Regardez ce qui se passe, vous avez des députés de la République en Marche qui obéissent aux consignes. Peu importe si ces consignes vont à contre-sens de l’intérêt général, de la santé des enfants, de la bienveillance et du bien-être animal. Le gouvernement en réalité continue de préserver les profits de lobbys industriels particuliers contre l’intérêt général de la population. Trois exemples : la malbouffe, le glyphosate, le bien-être animal.

« Sur la malbouffe, alors qu’en France nous avons déjà un enfant sur six en surpoids ou obèse, et que la Stratégie nationale de santé publique pour 2018-2022 prévoit de protéger les enfants du matraquage publicitaire, les députés LREM ont rejeté l’obligation de l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score et l’interdiction de la publicité pour des produits trop gras, trop salés ou trop sucrés ciblant les moins de 16 ans, sous prétexte de ne pas remettre en cause « l’équilibre économique des chaines de télévision » et qu’il faut plutôt « responsabiliser les acteurs de l’industrie agroalimentaire » comme l’a rappelé le Ministre Stéphane Travert explicitement.

« Sur le glyphosate, aucune avancée non plus. L’amendement visant à inscrire la sortie du glyphosate en 2021 dans la loi Alimentation, cet amendement co-signé par Sandrine Le Feur, Matthieu Orphelin et une cinquantaine de députés de la majorité, cet amendement a lui aussi été rejeté, avec d’autres demandant un périmètre de protection autour des habitations des riverains, ou encore l’accès public aux données du registre et des ventes de pesticides. La débâcle est quasi-complète. Nous sommes encore et toujours dans le reniement.

« Sur le bien-être animal, l’Assemblée a voté contre l’interdiction des cages pour les poules pondeuses et les lapins, contre l’interdiction de broyer vif les poussins males et les canetons femelles, contre l’utilisation du sexage des oeufs dans la filière ponte, contre l’étourdissement des volailles, des cochons et des animaux destinés à l’abattage, contre l’interdiction des fermes usines et la limitation de la durée de transport des animaux vivants, contre la mise en place du contrôle video dans les abattoirs… Contre. Contre. Contre. Sur les bancs de la République en marche, la bienveillance se cache pour mourir.

« Ma réaction est forte, car nous attendions beaucoup de cette loi et de la belle intention mise en avant. Encore une fois, la consultation a accouché d’une souris. Et d’une souris malade qui plus est.

« Je donne rendez-vous à tous les déçus, toutes les colères, tous les ras-le-bol. Rejoignez la Marche des Cobayes, qui rassemble plus de 150 associations qui marchent en ce moment depuis Fos-sur-Mer jusqu’à  Paris pour faire entendre leur voix et leur exaspération ! Rejoignez-nous pour dire non aux pollutions, non aux empoisonneurs et aux lobbys qui détournent la volonté publique à leur profits. »

Contact presse : Michèle Rivasi : 06 80 65 52 37

En savoir plus sur le programme et les demandes de la Marche des Cobayes

www.marchedescobayes.com

 

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Par Michèle Rivasi

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