En octobre dernier le Parlement s’était clairement positionné pour renforcer la position de la Commission européenne fixant de nouvelles règles à respecter d’ici 2025 et 2030 sur les émissions de certains polluants dangereux pour la santé.
Mais voici que les États membres (le Conseil) tentent de détricoter le texte du parlement.
Pour Michèle RIVASI, Vice-présidente du groupe Verts-ALE et membre de la Commission environnement et santé publique:
« Le Parlement avait envoyé un signal fort en octobre pour réduire les émissions de polluants nocifs. Notre vote avait permis de renforcer la proposition de la Commission européenne qui vise notamment à réduire les émissions de méthane de 33% d’ici 2030, de 27% pour l’ammoniac et 51% pour les particules fines. Ces polluants contribuent aussi bien à réchauffer le climat qu’à causer de graves problèmes de santé publique. Pourtant, les ministres de l’environnement des États membres ont décidé de relever les plafonds d’émissions de ces polluants au plus grand mépris du vote du parlement. Ils ont même entrepris de sortir le méthane du cadre de ce texte: un cadeau pour les extracteurs de charbon et de gaz naturel.
Alors que la pollution de l’air est responsable de près de 494 000 morts prématurées sur le continent européen les ministres de l’environnement des États membres ne semblent pas très inquiets. Nous ne lâcherons rien sur ce sujet et nous continuerons à mettre la pression sur les États membres et la Commission pour protéger notre environnement et la santé de nos concitoyennes et concitoyens. »
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