Démission de Thomas Dietrich: exigeons un grand ménage, la transparence et une vraie conférence citoyenne sur la politique des produits de santé

Thomas Dietrich a démissionné avec fracas du secrétariat général de la Conférence nationale de santé, dénonçant dans sa lettre ouverte le fait que « la démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques ». Ce terrible constat émanant d’un lanceur d’alerte haut fonctionnaire dans le domaine de la santé publique rejoint les combats que nous portons pour une maîtrise publique des politiques des produits de santé dans le cadre de l’opération mains propres lancée il y a un an.

Dans sa lettre de démission, M. Dietrich fait état de pressions subies de la part du cabinet de la Ministre de la Santé, de baisses de dotations budgétaires pour son instance jugée trop indépendante.

M. Dietrich dénonce également la supercherie du débat public sur la vaccination annoncée par la Ministre début janvier suite à la remise du rapport de Sandrine Hurel.

Il étrille « un débat public piloté par une agence sous tutelle de l’Etat et qui mène dans le même temps des campagnes de communication pro-vaccination, un comité d’organisation de ce débat aux ordres de la Ministre, un comité d’orientation dirigé par un proche de Marisol Touraine et qui n’aura de fait aucune indépendance (…) En fait de débat public, c’est une véritable opération de propagande qui est menée pour inciter les français à se vacciner, en occultant totalement toute réflexion sur la question de la balance bénéfices/risques. Machiavel en sortira sans doute grandi, mais non la démocratie en santé. L’état de santé des français, non plus. Car il est évident que de plus en plus de parents renonceront à vacciner leurs enfants, faute de pouvoir disposer d’une information qui ne soit pas entachée du soupçon de la partialité et du conflit d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. Une information qu’auraient pu leur apporter les conclusions de ce débat public, s’il n’avait été honteusement biaisé. »

Notre santé doit primer sur les intérêts de l’industrie pharmaceutique réticente à toute transparence dans l’ensemble des agences sanitaires.

Nous réaffirmons notre souhait de voir être organisée une vraie conférence citoyenne sur la politique du médicament et des vaccins afin de rompre avec ses « liaisons dangereuses ». L’intérêt général doit retrouver ses droits. Notre santé n’est pas une marchandise!

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Par Michèle Rivasi

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