Programme européen pour la santé 2014-2020: n’oublions pas l’environnement dégradé comme facteur déterminant de risque sanitaire

Le Parlement européen s’est prononcé en faveur du 3e programme européen pour la santé, après négociations avec le Conseil et la Commission. Ce programme couvrira la période 2014-2020 et permettra de répartir jusqu’à 449,4 millions d’euros entre différents projets d’amélioration des systèmes de santé au niveau des États membres.

Pour Michèle Rivasi, Vice-présidente du groupe des Verts/ALE au parlement européen et co-rapporteure du texte en commission de l’environnement, de la santé et de la protection des consommateurs (ENVI),  » le Parlement européen a réussi ici à prendre une part active, aux côtés de la Commission, à l’allocation de cette enveloppe budgétaire en établissant les critères de choix des projets retenus. Par ailleurs, les écologistes ont réussi à renforcer la définition de la prévention, en introduisant des critères environnementaux dans les facteurs de risques sanitaires. Car si les critères liés au style de vie sont importants, comme le tabac, l’alcool, le manque d’activité physique et les addictions diverses, il n’est plus possible de faire l’impasse sur les pollutions multiples, notamment chimiques (perturbateurs endocriniens), qui sont à l’origine de l’explosion actuelle des maladies chroniques et des maladies non transmissibles ».

Et l’eurodéputée de conclure: « Je tiens à rappeler que la Commission comme les États membres doivent garantir des services de santé publique basés sur la solidarité, l’égalité et l’équité. Or la Commission, en tant que membre de la Troïka, a fortement contribué à la dégradation du système de santé grec (1). C’est pourquoi je l’enjoins, tout comme les États membres, à ne plus sacrifier la santé des citoyens européens sur l’autel de l’austérité, et à empêcher des coupes budgétaires dans le domaine de la santé publique. L’action de la Commission dans ce domaine est en contradiction flagrante avec la Charte européenne des Droits Fondamentaux, dont elle est pourtant censée respecter et garantir les dispositions ».

(1) Michèle Rivasi a effectué une mission d’observation des conséquences de l’austérité sur le système de santé grec (du 19 au 21 février dernier à Athènes).

[facebook_ilike]

Articles similaires :

Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter