OGM: le Parlement européen refuse l’autorisation de trois sojas résistants au glyphosate.

Ce mercredi 3 février, le Parlement européen s’est opposé à l’autorisation de trois sojas OGM (1) résistants au glyphosate, la substance active de l’herbicide le plus vendu au monde, le RoundUp.
Un produit de Bayer et deux de Monsanto sont donc refusés par les représentants des citoyens européens dont la majorité ne veut pas des OGM.

Pour Michèle Rivasi, membre Verts-ALE de la Commission environnement et santé publique au Parlement européen:

« La Commission européenne se moque du monde. Elle a été condamnée par la Cour de Justice de l’UE pour ne pas avoir défini des critères encadrant les perturbateurs endocriniens et elle voudrait qu’on accepte trois sojas OGM tolérants au glyphosate. Cette substance active que l’on retrouve dans l’herbicide de Monsanto, le RoundUp, est elle-même un perturbateur endocrinien qui a des effets nocifs, notamment sur les fonctions reproductives de l’être humain. De plus, deux de ces sojas sont commercialisés par Monsanto qui serait définitivement gagnant sur tous les plans. Nous n’avons pas été élus pour servir les intérêts de cette multinationale délinquante.

Tant que la législation européenne qui encadre l’autorisation des OGM demeure aussi laxiste et que la Commission est hors-la-loi, nous refuserons en bloc les OGM d’autant plus quand ils sont tolérants à des substances chimiques mal encadrées par le droit européen. Nous avons déjà acté cette position au parlement européen en octobre 2015. »

Pour José Bové, membre Verts-ALE de la Commission de l’agriculture :

 » Après le vote contre l’autorisation d’un maïs transgénique au mois de décembre dernier, le Parlement européen renouvelle son opposition aux OGM. Cette opposition est utile car la Commission européenne, par la voix de son Président M. Juncker, rechigne à réviser la procédure d’autorisation des OGM en Europe. Tant que cette procédure inique restera en vigueur, nous continuerons à nous opposer et à alerter les citoyens du comportement anti-démocratique de la Commission européenne.

La France n’a aucun intérêt à autoriser un nouveau soja sur son territoire, ni pour le bétail, ni pour l’alimentation humaine. L’agriculture industrielle représente près du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le modèle agricole qu’induit l’utilisation d’OGM est destructeur pour notre environnement et notre santé. L’urgence climatique nécessite que l’on relocalise l’agriculture et que l’on préserve une alimentation de qualité pour tous, tout en revalorisant les revenus des paysans. »
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Par Michèle Rivasi

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