Pollution de l’air: nanoparticules en liberté, méga dégâts sanitaires assurés

Presque un an après l’épisode de pollution aiguë de l’air parisien survenu en décembre 2013, puis en mars 2014, un ballon de Paris a recueilli et révélé les données de la composition de cette pollution. Verdict: à Paris on respire 30 fois plus de particules très fines que la normale, ce qui est comparable à l’exposition à une pollution de l’air provoquée par 8 fumeurs dans une pièce de 20m2. Il n’y aurait pas de différence entre s’exposer à l’air de Paris et subir du tabagisme passif.

Réaction de Michèle Rivasi, députée européenne du groupe des Verts/ALE, co-rapporteure de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air en commission ITRE (industrie, recherche et énergie): « Les Franciliens d’aujourd’hui paient les frais du choix du diesel dans la période de l’après-guerre. L’OMS a pourtant reconnu sa dangerosité dès 1988. Qu’attend notre pays, le plus diésélisé au monde, pour l’interdire? Les écologistes se sont toujours battus pour mettre fin à cette injustice sanitaire et environnementale, que ce soit au niveau municipal, national ou européen.

Actuellement, l’Union européenne révise sa politique de protection de l’air, avec son paquet « air propre » en cours de négociations. J’invite la Commission européenne et le Conseil des ministres européens à montrer de l’ambition à la hauteur des enjeux de long terme et à ne pas céder à la pression des lobbies, industrie automobile en tête: en plus de ce qui est proposé par la Commission, je suis engagée entre autres pour la réglementation stricte des nanoparticules, la prise en compte des émissions de particules liées au freinage et la protection de l’air intérieur, dont l’OMS rappelle que la pollution serait responsable de 4, 3 millions de morts prématurées par an. »

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Par Michèle Rivasi

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