Le nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane TRAVERT, a affirmé ce matin sur RMC vouloir revenir sur la loi Biodiversité qui interdit l’usage de néonicotinoïdes – plus connus sous le nom de « pesticides tueurs d’abeilles » – à partir de 2018.
Michèle Rivasi, députée européenne, s’est déclarée « très inquiète » des propos du ministre de l’agriculture et soulagée que le premier ministre le désavoue dans un communiqué de presse ce midi.
Cette interdiction, votée en juillet 2016 dans le cadre de la loi Biodiversité, est une avancée majeure pour la santé des pollinisateurs mais également pour la santé de tous nos concitoyens exposés à ces produits dont les effets peuvent s’avérer très graves.
Pour Michèle Rivasi : « L’Europe est sur le point d’aller dans le sens de la législation française et de voter cet automne l’interdiction de trois substances néonicotinoïdes. La commission européenne s’inspire de ce que nous faisons, il est donc primordial que la France continue à protéger ses compatriotes en privilégiant leur santé plutôt que certains intérêts économiques court-termistes ».
Alors que Nicolas HULOT déclare ne vouloir faire « aucune concession » lorsque la santé est en cause, Michèle RIVASI appelle le ministre de la transition écologique et solidaire à porter une position forte lors des prochaines négociations européennes sur les néonicotinoïdes et plus en général sur l’ensemble des perturbateurs endocriniens afin que la France reste le leader européen sur ces thématiques de santé.
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