Aujourd’hui mercredi 1er février, Nicolas Sarkozy s’exprime pour célébrer le quatrième anniversaire du plan Alzheimer. A cette occasion, Michèle RIVASI – porte parole d’Eva Joly – critique l’abandon de la réforme de la dépendance des personnes âgées, qui aurait du inclure la lutte contre l’Azheimer:
« Tout comme le plan contre l’Alzheimer, la réforme de la dépendance était annoncée depuis 2007 comme une priorité du mandat du Président de la République, mais la crise des finances publiques l’aurait officiellement enterrée. A l’instar du financement des retraites, on peut constater que Nicolas Sarkozy préfère privilégier les intérêts du privé en offrant ce marché juteux aux sociétés d’assurance et autres fonds de pension, plutôt que raboter certaines niches fiscales qui n’ont pas lieu d’exister.
Pour mieux prendre en charge l’Alzheimer, il faut continuer à mettre à disposition des personnes dépendantes davantage de maisons d’accueil, pour soulager les familles qui n’ont pas la capacité de les prendre en charge. Ces personnes dépendantes représentent un danger pour elles-mêmes quand elles n’en représentent pas pour les autres comme l’ont illustré de nombreux faits divers ».
Par ailleurs, Michèle RIVASI revient sur les facteurs de risque aggravant l’Alzheimer:
« Les médicaments que l’on prescrits pour la maladie d’Alzheimer ne permettent pas de ralentir l’évolution de la maladie, et leurs effets sont même remis en cause. La France est un champion eruopéen de la surmédication, et cette frénésie finit par nuire à la santé, surtout celle des personnes âgées dont l’organisme réagit moins bien.
Les Français consomment trois fois plus de tranquillisants et d’antidépresseurs que leurs voisins européens et les conséquences s’en font ressentir. Ainsi, une étude (1) a récemment montré que la consommation chronique de tranquillisants et de somnifères (Valium, Témesta, Xanax, Lexomil, Stilnox, Mogadon, Tranxène, etc.), augmentait le risque d’entrée dans la maladie d’Alzheimer. Chaque année, en France, 16.000 à 31.000 cas d’Alzheimer seraient ainsi attribuables à ces traitements. Par ailleurs, il faut s’attarder sur les facteurs environnementaux, et prendre en compte l’étude PAQUID menée par l’Inserm en 2010 qui concluait que selon le taux d’aluminium dans l’eau potable on pouvait avoir deux fois plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Il est donc grand temps de lever le pied sur la surmédication du mal-être qui enrichit les industries pharmaceutiques et d’investir prioritairement dans la prévention, pour que demain les charges de la maladie ne pèsent plus sur nos épaules et celles de nos enfants. »
(1) Etude publiée dans le numéro d’octobre 2011 du magazine Sciences et avenir, réalisée sous l’autorité du directeur de l’unité de recherches «pharmaco-épidémiologie» de l’Inserm à Bordeaux
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