La sortie du nucléaire: une véritable opportunité pour l’emploi en France

Ce matin sur France Info, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré que la fermeture de la centrale de Fessenheim n’était pas exclue, qu’elle dépendrait des résultats des évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima.

Pour Michèle RIVASI, porte-parole d’Eva Joly et spécialiste du nucléaire: « Même si cette annonce peut paraître stratégique, cette déclaration n’est en soi pas une surprise puisque l’Autorité de sûreté nucléaire avait déjà rendu un rapport décennal à charge contre la centrale, tout en autorisant son exploitation pour dix années de plus. Mais n’oublions pas que l’ASN n’a pas pris en compte le coût des travaux exigés pour rendre son avis ».

Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima et la nécessaire prise en compte des évaluations complémentaires de sûreté – aussi critiquées soient-elles – il apparait évident que les coûts de mise aux normes affecteront la rentabilité de la centrale.

Michèle RIVASI rappelle que « Les écologistes et des experts suisses et allemands avaient annoncé depuis longtemps des éléments critiques concernant la sûreté, on se rappelle notamment de la sous-évaluation de l’aléa sismique par EDF. C’est pourquoi la fermeture de Fessenheim relèverait seulement d’un pragmatisme et d’un bon sens propres aux propositions des écologistes ».

« La crise actuelle de la filière nucléaire n’est pas une fatalité et ne signifie pas forcément la perte d’emplois dans ce secteur. Angela Merkel l’a elle-même déclaré mardi dernier: la sortie du nucléaire créera plus d’emplois qu’elle n’en supprimera. Non seulement au travers d’un grand plan d’investissement dans l’efficacité énergétique des bâtiments, pour compenser la réduction de notre production électronucléaire, mais aussi en faisant du démantèlement une véritable filière d’excellence française, créatrice d’emplois en France comme à l’étranger. »

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1 commentaire
  • Votre declaration est sympathique mais tres insuffisante. A peine publiée elle a suscitée une contre offensive sur france inter interrogeant les interimaires du bucleaire evidemment tous fanatiques de cette energie qu’ils ne trouvent pas dangereuses. Autrement dit la reduction de la part du nucleaire dans le mix energetique sera plus combattue par les fanatiques de cette energie qu’encouragée par les chomeurs qui pourraient y retrouver une raison d’être. En outre l’ecologie jusqu’a present a été favorable aux paysans et non aux ouvriers: on ne parle que d’ecosysteme de bio, d’OGM, et jamais de la santé des ouvriers, de leur savoir faire, de leur contribution ecologiste, de leur role social. Comment voulez vous qu’il entendent un message d’avenir et si ils l’entendent pourquoi voulez vous qu’ils l’ecoutent?

Par Michèle Rivasi

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