A la veille du Colloque « Le bouquet énergétique dans tous ses états », organisé à Paris par le député François-Michel Gonnot, sous le patronage d’Eric Besson, ministre de l’industrie et Gunther Oettinger, commissaire européen en charge de l’Energie, Michèle RIVASI, députée européenne EELV s’interroge sur les intentions et la stratégie de la France en matière d’exploitation d’hydrocarbures, conventionnelles ou non, sur son sol.
« Après avoir voté une loi, bien qu’imparfaite, sur l’interdiction de la fracturation hydraulique sur son sol, et abrogé trois permis fortement contestés par les associations et les citoyens il y a quelques mois, l’Etat semble revenir sur sa position concernant l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. En effet, avec une table ronde où il sera question de sortir de l’interdiction française de la technique de fracturation hydraulique, l’on est en droit de se demander à quel jeu joue le gouvernement. Ces positions sont contradictoires, et je soutiens les demandes de clarification des collectifs anti-gaz de schiste, qui se réuniront en contre-sommet à cette occasion.»
« Je déplore aussi les propos qu’aurait tenu M. Gonnot à l’encontre des militants anti gaz de schiste (les traitant de « terroristes » sur son blog), car il est inquiétant de voir à quel point un élu de la nation peut mépriser le droit souverain des citoyens à exercer un contre-pouvoir aux activités de l’Etat allant contre le bien commun. Actuellement, des manifestations importantes ont lieu un peu partout dans le Monde contre l’exploitation des gaz et pétrole de schiste, comme en Bulgarie (où je m’étais rendue en Octobre dernier) et au Canada ; la contestation monte !»
« Au niveau européen, la Présidence polonaise de l’UE a laissé des traces, et les gaz de schiste et leur exploitation vont être progressivement intégrés dans la législation européenne, bien que le calendrier législatif n’est pas encore été clairement défini. Il est important de rappeler que le Traité de Lisbonne garantit à chaque Etat le droit d’avoir le mix énergétique de son choix: les Français ont donc toute légitimité à s’opposer à des choix industriels qui ne leur conviennent pas.»
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