Etude de l’ANSES : des compteurs loin d’être « intelligents » et qui ne profitent qu’aux distributeurs

 

L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de publier son étude sur les compteurs intelligents, dont le Linky.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne : « Les problèmes soulevés par ces compteurs sont multiples ; il s’agit de l’accès en temps réel de la consommation électrique et des données personnelles, et surtout de l’exposition aux ondes (objet de l’étude de l’ANSES).

Concernant l’accès en temps réel de la consommation électrique ; contrairement à ce que prétend Enedis, le Linky sert surtout aux distributeurs d’électricité mais pas aux consommateurs ! En effet, l’accès est possible mais seulement aux données de consommation du jour précédent. Il faut de plus disposer d’un ordinateur et d’une connexion internet pour y accéder. Cependant, les ménages en situation de précarité énergétique pourront y avoir accès en temps réel… au moyen d’un émetteur radio communicant entre le compteur et l’habitation.

Concernant les données personnelles récoltées par ces compteurs : les distributeurs d’énergie auront accès au profil des consommations des habitants du foyer. Ce sont des données qui valent très cher et sont très alléchantes pour cibler des offres commerciales. Comment s’assurer que les distributeurs d’énergies n’en feront pas un usage contraire aux souhaits du consommateur ?

Le linky n’apporte aucune valeur ajoutée pour le consommateur !

De plus, il impose une exposition supplémentaire aux ondes électromagnétiques ; l’étude de l’ANSES se penche sur ce sujet en concluant que cette exposition est faible au regard  des normes d’exposition.

Je dénonce fermement ces limites légales d’exposition aux ondes électromagnétiques ; elles ont été calculées sur des critères purement techniques et pas du tout sanitaires !

Une grande majorité de gens peuvent accepter  une pollution supplémentaire aux ondes mais les personnes électro hypersensibles ne supportent pas la moindre présence d’ondes électromagnétiques. D’ailleurs une décision récente du tribunal administratif de Grenoble a permis le retrait d’un compteur d’eau intelligent dans l’habitation d’une personne électro hypersensible, et la non installation future d’autres compteurs intelligents.

Ainsi, je demande à ce qu’une étude contradictoire et menée avec des laboratoires indépendants soit menée, pour affiner les premiers résultats obtenus par l’ANSES.

Ce que je dénonce, c’est la fuite en avant vers toujours plus d’objets connectés, qui, mis bout à bout, ne font qu’augmenter le brouillard d’ondes dans lequel nous vivons, et qui est déjà bien saturé par l’accès à la wifi dans de plus en plus de lieux publics, et l’accès à la 4G presque partout.

En lien régulier avec un nombre croissant de personnes électro hypersensibles, de médecins et de scientifiques qui constatent concrètement l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques, je suggère  que nous soyons très vigilants à ce sujet, en abaissant l’exposition générale de la population aux ondes et que nous préservions des « zones blanches » pour permettre aux personnes les plus sensibles de survivre. »

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Par Michèle Rivasi

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