Etiquetage énergétique: un manque d’ambition qui n’est pas à la hauteur des enjeux

La Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen (ITRE) a voté aujourd’hui le rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre pour l’étiquetage de l’efficacité énergétique et abrogeant la directive 2010/30/UE (1). Face au manque d’ambition du texte, qu’ils ont pourtant tenté d’améliorer, les eurodéputés écologistes ont voté contre.

Déclaration de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la Commission ITRE et rapporteur fictive de cette proposition de règlement:

« La révision de la législation avait pour but de simplifier le système des labels énergétiques pour que le consommateur puisse enfin s’y retrouver. Il semblerait qu’une telle amélioration de l’information déplaise aux industriels qui veulent continuer à vendre des appareils dont les performances énergétiques laissent à désirer. Leur pression sur les députés de la Commission ITRE a manifestement fonctionné puisqu’ils ont préféré reporter toute uniformisation à 2019 -2023. Concrètement, cela veut dire que pendant une bonne dizaine d’années, les labels A/G coexisteront avec les A+/A+++ créant par là une confusion totale pour les consommateurs. Certains des appareils et produits les plus courants (2) devraient être soumis à l’étiquetage par catégories allant de A à G en 2019 mais il faudra attendre au plus tôt 2023/2025 pour certains produits tels que les chauffe-eaux ou les chaudières. Les députés n’ont donc pas envoyé le signal correct pour stimuler l’innovation et améliorer les performances énergétiques des produits permettant de réduire la consommation d’énergie. »

(1) La plénière de juillet devrait voter sur le mandat de négociation avec le Conseil
(2) Lave-vaisselle, frigo, lave-linge, TV, ampoules et luminaires électriques

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Par Michèle Rivasi

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