Diminution du périmètre de la zone d’exclusion de Tchernobyl: une proposition inacceptable

A la surprise générale, le ministre ukrainien de l´écologie et des ressources naturelles a indiqué lundi à la presse avoir proposé de réduire la zone d’exclusion de Tchernobyl (30km aujourd’hui) pour créer une zone de « réserve » dans laquelle activité économique et installation d’habitants seraient autorisées.

Réaction de Michèle Rivasi, député européenne et responsable de la délégation française des Verts au Parlement européen :

« Une réduction de la zone d´exclusion de 30 à 10 km présenterait une grave menace pour la santé publique.

De récentes cartographies réalisées par le centre Ecologie et Santé, projet soutenu par la Commission européenne et le Parlement européen, ont montré que la zone d’exclusion est toujours fortement contaminée en césium 137 et strontium 90. Dans le district d´Ivankiv, à 40km de Chernobyl, 80% des enfants souffrent de problèmes cardiovasculaires selon le professeur Bandajevsky qui dirige les recherches du centre écologie et santé. Comment donc garantir la sûreté des populations qui retourneraient dans l’actuelle zone d’exclusion alors même que des problèmes de santé continuent d´être découverts dans des zones moins contaminées ?

Une telle proposition est inadmissible, d’autant plus que le régulateur nucléaire ukrainien n’a aujourd’hui plus le droit d’inspecter les centrales de son propre chef. On ne peut pas sacrifier une nouvelle génération à vouloir prouver que le retour à la normale est possible. Les derniers feux de forêt dans la région ont prouvé que le risque radioactif restait imminent pour les populations directement exposées ».

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Par Michèle Rivasi

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