Biodiversité : un état des lieux préoccupant qui doit pousser l’Europe à plus d’ambition

Alors que le Parlement français travaille sur le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité (acté en 2012, prévu en 2013 et probablement adopté en 2016), le Parlement européen a adopté son rapport sur l’évaluation à mi-parcours de la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité. Ce rapport répond à la publication le 2 octobre 2015 par la Commission européenne d’une évaluation des efforts menés par les États membres dans l’application de la législation européenne (directives « Nature » et « Habitats »).

Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du Groupe des Verts/ALE et membre de la Commission Environnement et Santé publique :

« Ce rapport parlementaire vient rappeler l’importance d’une protection par l’Union européenne de la biodiversité face aux menaces multiples qui pèsent sur celle-ci. N’oublions pas que c’est le vivant qui nous a permis de développer de nombreux médicaments et que le biomimétisme est une source d’innovation aussi originale qu’indispensable.

Pourtant, la législation n’est pas mise en oeuvre de façon égale à travers l’Europe. Dans certains Etats, la tentation est grande de sacrifier les politiques environnementales au profit de considérations économiques ou par manque de courage. La France, qui a tant retardé l’adoption d’une loi sur la protection de la biodiversité, fait partie des mauvais élèves européens. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un exemple criant d’un aménagement du territoire pensé au détriment de la richesse biologique du site et de ses espèces menacées d’extinction. En avril 2014, grâce au travail des écologistes, la Commission européenne n’avait d’ailleurs pas manqué de mettre en demeure l’Etat français, inquiète du non-respect de la législation européenne sur le sujet.

Avec ce rapport d’évaluation, les parlementaires européens rappellent donc leur vigilance : toute nouvelle stratégie européenne de l’UE ne pourra être que plus ambitieuse et cohérente. Nous n’accepterons pas que la Commission propose une révision à la baisse de la législation européenne, ouvrant une brèche à ceux qui cherchent à saper l’encadrement existant. Les écologistes saluent également l’adoption de leurs amendements demandant le maintien de l’interdiction de certains pesticides néonicotinoïdes et l’application du principe de précaution pour que les OGM n’impactent pas la biodiversité ».

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Par Michèle Rivasi

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