Nous n’oublierons jamais Tchernobyl

31 ANS APRES TCHERNOBYL,

les conséquences continuent,

LA SORTIE DU NUCLEAIRE S’IMPOSE M. MACRON !

 

Nous fêterons demain le triste anniversaire des 31 ans de la catastrophe de Tchernobyl lorsque le 26 avril 1986 l’augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur n°4 de la centrale Lénine, conduit à la fusion du cœur, provoquant une explosion libérant d’énormes quantités d’éléments radioactifs. Ce tragique accident nucléaire mobilise des centaines de milliers de « liquidateurs », « chair à neutrons » sacrifiés pour tenter d’éteindre l’incendie et provoque le déplacement de plus de 250 000 personnes.

Rappelons les chiffres : l’ONU estime que ce sont 9 millions d’adultes et plus de 2 millions d’enfants qui souffrent des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl ; l’Académie des sciences de New York estime que 985 000 personnes sont décédées suite à la catastrophe de Tchernobyl.

30 ans après, malgré la multiplication des cancers, des maladies de la thyroïde et des malformations congénitales, l’opacité et la désinformation continuent et le réacteur vient à peine il y a quelques mois d’être correctement confiné, ce qui permettra son démantèlement, à priori. En effet, l’ancienne enceinte (le sarcophage, construit à la va-vite) était totalement délabrée et menaçait de s’effondrer avec le risque de disperser les poussières radioactives encore présentes. Et les infiltrations d’eau faisaient quant à elle peser le risque du redémarrage de réactions nucléaires en cas de contact avec le corium.

Les autorités ukrainiennes souhaitent également créer dans la zone d’exclusion une énorme ferme solaire afin de réduire leur dépendance au gaz russe.

Aussi, je suis à l’initiative avec le groupe Vert / ALE au Parlement européen qui a su trouver des fonds de la Commission européenne, de la mise en place à l’hôpital d’Ivankov d’un centre écologie et santé. Les travaux du Professeur Youri Bandajevski dans ce centre pour comprendre les maladies dont sont victimes les populations locales, et notamment la deuxième génération, les enfants nés après Tchernobyl, sont essentiels. Les résultats de ces études sont inquiétants : sur 3085 enfants de la deuxième génération suivis, 81.9% d’entre eux sont atteints de problèmes cardiovasculaires (arythmie, tachycardie) qui les empêchent d’avoir une vie normale. L’enjeu est maintenant de comprendre si ces problèmes sont liés à une fragilité génétique transmise ou s’ils sont dus à la contamination interne par ingestion d’aliments contaminés.

En France, des milliers de personnes ont également été victimes de l’accident sans aucune reconnaissance des pouvoirs publics et l’Etat ne reconnaît toujours pas avoir menti au mépris de la protection sanitaire des populations.

Aussi, à la veille du second tour de la présidentielle j’interpelle le seul candidat républicain restant en lice Emmanuel Macron pour lui demander, avec nos voisins européens, d’arrêter au plus vite et en tout cas lors du quinquennat les centrales nuclé­aires les plus anciennes (Fessenheim, Bugey et Tricastin) et d’abandonner les chantiers de l’EPR et d’ITER. Il doit aussi reconnaître la responsabilité de l’Etat dans sa gestion de la catastrophe en 1986.

Il est plus que temps aujourd’hui de prendre le même chemin qu’a pris l’Allemagne et d’acter la sortie programmée du nucléaire en 25 ans et le développement concomitant des filières d’énergies renouvelables et de la maîtrise de la demande énergétique.

Puisse ce souhait être entendu par le futur Président de la République.

 

 

 

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Par Michèle Rivasi

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