LGV Lyon-Turin: l’Office européen de lutte anti-fraude saisi par des eurodéputées écologistes

Mercredi 11 novembre, Michèle RIVASI et Karima DELLI ont saisi l’OLAF (Office européen de lutte anti-fraude) concernant la gestion du dossier Lyon Turin par la société LTF (Lyon Turin Ferroviaire).

« Nous avons apporté un certain nombre de pièces mettant en évidence plusieurs infractions relatives à ce dossier. La gravité des faits rapportés est d’autant plus importante qu’il s’agit d’argent public et de fonds européens.

Nous dénonçons notamment :
– les commandes de fournitures passées à des entreprises soupçonnées d’être liées à la mafia italienne (notamment Martina et Italcoge)
– des fournitures non conformes aux commandes
– l’absence de sanctions contre les dirigeants de la société LTF Paolo Comastri et Walter Benedetto, condamnés en première instance par le tribunal de Turin en 2011 pour trucage d’appels d’offre
– des surcoûts inexplicables en équipements mobilier et informatique,
– de possibles conflits d’intérêts en France dans le cadre de la signature de différents marchés publics,
– des entraves à la concurrence.

Ces documents ont été présentés et remis aux représentants de l’OLAF qui se sont engagés à les étudier dans le cadre de leur enquête. Durant les deux prochains mois, nous resterons attentives à son déroulement et à ses conclusions. Si les faits sont avérés, nous demanderons que soient reconnues les responsabilités personnelles et que les sommes versées indument par l’Europe soient remboursées.

Notre action s’inscrit dans le cadre des recommandations de la Cour des Comptes Françaises qui a dénoncé l’absence de pertinence et de rentabilité dus au coût prohibitif de ce projet ».

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Par Michèle Rivasi

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