Rejets des eaux contaminées de Fukushima : des fruits de mer et poissons bientôt radioactifs ?

Mercredi 20 septembre 2023, les députés du Parlement ont rejeté de mon objection à la levée des contrôles sur les produits alimentaires importés depuis Fukushima.

Mon intervention en Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire :

Plutôt que d’annuler les tests de contrôle de radioactivité, il faut les renforcer. Malgré de nombreux soutiens, je constate une majorité d’esprits « nucléarisés ».

Il faut savoir que la contamination continue à Fukushima – près de 100 m3 d’eau par jour – et que les tests menés sont défaillants, en ne cherchant que certains radioéléments et non l’ensemble de ceux qui restent après filtration et qui peuvent être rejetés à la mer.

Les impacts biologiques du tritium, du carbone 14, du strontium 90 et de l’iode 129, qui seront libérés dans les rejets, ont été ignorés, avertit depuis décembre 2022 le NAML, l’association des laboratoires marins.

Nous avons besoin d’un accord international qui réduira les rejets radioactifs dans les océans à des niveaux proches de zéro et d’un nouveau groupe de scientifiques qui évalue d’autres options que le rejet dans le Pacifique de plus d’un 1 million de tonnes d’eaux radioactives.

Au lieu d’oeuvrer à limiter les rejets d’eau radioactive dans le Pacifique, la Commission va pouvoir fermer les yeux sur la hausse de la radioactivité de l’océan et les risques de bioconcentration de carbone-14, de tritium et de strontium-90 dans les algues et les poissons.

Aux associations de consommateurs désormais d’être attentives, voire de boycotter les produits alimentaires importés du Japon.

Par Michèle Rivasi

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