PESTICIDES INTERDITS: Nous demandons du concret !

Il y a 10 mois, la Commission européenne confirmait à 70 eurodéputés de s’engager à ce que les substances chimiques dangereuses qui sont interdites dans l’Union européenne ne soient pas produites à des fins d’exportation, indiquant envisager différentes solutions, y compris la révision de la législation en vigueur.

Il y a 4 mois, dans une réponse écrite à ma question écrite demandant plus de mesures concrètes, la Commission a répondu qu’elle étudiait toujours les différentes mesures.

Aujourd’hui, en commission ENVI, elle reste toujours aussi vague et sans plan précis. Passer par la voie du règlement relatif au consentement préalable en connaissance de cause comme le mentionne aujourd’hui la Commission, est probablement ce qui a le plus de sens.Mais la Commission doit être stratégique à ce sujet, car il y aura sûrement beaucoup d’obstacles le long du chemin… Il est temps d’agir.

La Commission doit urgemment s’activer pour mettre fin à cette pratique honteuse des doubles standards. Nous parlons de l’exportation en 2018 de plus de 81 000 tonnes de produits contenant des substances chimiques interdites depuis parfois plus de dix ans sur son propre sol, soutient le quotidien. Dans la liste des 41 produits exportés par les pays membres de l’Union européenne, on retrouve le dichloropropène, ou encore le paraquat, tous deux interdits en raison de leur très haute toxicité, et des risques qu’ils font peser sur l’environnement et la santé. Ils vont dans des pays plus pauvres où les conditions d’utilisation (équipements de protection, pulvérisation aérienne, etc.) ne sont pas aussi strictes que dans l’UE.

Cette hypocrisie doit cesser dans les plus brefs délais. L’Union européenne ne peut pas considérer que ces substances sont dangereuses pour elle, mais qu’elles ne le sont pas pour le reste du monde. Il faut légiférer pour que, dès que l’on considère qu’un produit est dangereux sur le sol européen, on ait la stricte interdiction de l’exporter. 

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Par Michèle Rivasi

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