Glyphosate : et un, et deux, et trois reports de vote !


Alors qu’un comité d’experts de la Commission européenne devait ou non décider de renouveler l’autorisation du glyphosate (substance active de l’herbicide Round Up) pour une période de 12 à 18 mois ce lundi 6 juin, nous venons d’avoir la confirmation qu’aucune majorité qualifiée n’a été obtenue et que le vote est donc reporté à la fin juin devant un comité d’appel.

Réaction de Michèle Rivasi, députée européenne écologiste:

« Les mains des experts des États membres ont encore tremblé, pour la troisième fois. Est-ce la mobilisation des citoyens et des écologistes qui leur fait craindre de prendre une décision ? Alors que la Commission espérait encore en début d’année pouvoir prolonger la licence du glyphosate jusqu’en 2031, elle n’est pas capable six mois plus tard de mettre les experts d’accord pour réautoriser cette substance un an et demi de plus. Notre travail de sensibilisation aura au moins servi à faire douter ces experts des États membres sur le bien-fondé d’une telle réautorisation. En effet, le glyphosate est considérée comme « probablement cancérogène » par l’Organisation mondiale de la santé et il semble que cette donnée ait alerté les experts. Le vote est donc repoussé probablement à la fin juin mais, en attendant, les écologistes ont un message clair à faire passer.
Comment les ministres français comme Ségolène Royal et Marisol Touraine osent-elles affirmer dans les médias que la France s’opposera à la réautorisation du glyphosate alors qu’il semble selon nos dernières informations que les experts du comité envoyés par la France se soient abstenus ?
En outre, de plus en plus d’agriculteurs et agricultrices se tournent vers l’agriculture biologique sans glyphosate, d’autres hésitent à faire le pas pour des raisons économiques compréhensibles. Il est grand temps de soutenir ces personnes à tourner la page de l’agriculture chimique. L’Union européenne doit donc se débarrasser du glyphosate et se préparer à soutenir au plus vite les travailleurs et les travailleuses de la terre qui ne sont dépendants de substances chimiques que parce que le système actuel les y accule.
»

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Par Michèle Rivasi

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