Etant rapporteure d’un avis sur la directive eco-conception, Michèle Rivasi a présenté son texte en commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) le lundi 22 janvier 2018.
L’écoconception est économiquement positive pour les consommateurs et contribue aux politiques de l’Union dans les domaines du climat, de l’énergie et de l’économie circulaire.
Je propose d’inclure davantage de produits de consommation dans le champ d’application de la directive relative à l’éco-conception (2009/125/CE) et recommande de porter une attention particulière aux téléphones portables et des smartphones.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe), si en théorie, un téléphone peut fonctionner une dizaine d’années, dans les faits les consommateurs changent de téléphones tous les deux ans. Or on peut rallonger la durée de vie de ses téléphones en facilitant le changement des batteries, en augmentant la capacité des mémoires, en facilitant l’actualisation des applications.
Il faut mettre l’accent sur la durabilité et la réparabilité. Il est important d’élargir les critères à l’efficacité des ressources, à l’économie circulaire et à la santé. Nous devons considérer l’énergie comme une ressource essentielle et il est nécessaire d’optimiser l’utilisation des matières premières.
Enfin, il faut absolument assurer une récyclabilité des produits. Etant donné le nombre croissant de déchets, nous avons besoin d’assurer un recyclage de haute qualité. Pour cela, les mesures de l’écoconception doivent veiller à l’utilisation de plastiques homogènes. Elles doivent également veiller à ce que les produits toxiques, notamment les perturbateurs endocriniens, soient évités afin qu’il ne soient pas réinjectés dans l’économie.
Le mardi 23 janvier 2018, les députées européennes Frédérique Ries et Michèle Rivasi ont invité diverses acteurs (la Commission européenne, des représentants de l’industrie et de la société civile) à se réunir pour une table ronde sur la directive sur l’Eco-conception. Voici l’intervention de Michèle Rivasi en conclusion de cet événement.