La Commission européenne confirme le conflits d’intérêts du Premier ministre tchèque, Andrej Babis

Dans une lettre fuitée par les médias tchèques, la Commission européenne a réitéré sa position selon laquelle le Premier ministre de la République tchèque, Andrej Babis, est en situation de conflit d’intérêts entre son rôle de Premier ministre et le fait qu’il soit l’unique propriétaire et bénéficiaire de l’empire agro-alimentaire Agrofert. Le groupe Agrofert a reçu des milliards d’euros de fonds européens.

Suite aux appels du groupe Verts / ALE à enquêter sur les liens entre Babis et son groupe d’entreprises Agrofert, la Commission a confirmé, il y a deux ans, l’existence d’un conflit d’intérêts . La Commission européenne n’a toujours pas publié ses audits sur les conflits d’intérêts concernant le Premier Ministre Babis. 

Michèle Rivasi, membre de la Commission du Contrôle Budgétaire du PE déclare : 

« La Commission européenne affirme une fois de plus clairement la situation de conflit d’intérêts du Premier ministre de la République tchèque. M. Babis enfreint les législations européennes et nationales en matière de conflits d’intérêts, cela ne peut pas continuer.Je salue la décision de la Commission européenne d’interrompre le financement de son groupe Agrofert via les fonds de cohésion. Mais cette mesure ne suffit pas. Nous savons déjà que le gouvernement tchèque voulait fournir de l’argent européen provenant du Fonds de Transition Juste à Agrofert.

Ce problème ne disparaîtra pas du jour au lendemain et la Commission doit expliquer comment elle évitera ce genre de situation à l’avenir. La Commission doit publier les conclusions de ses audits sur le détournement de fonds communautaires au profit de l’empire agro-alimentaire de M. Babis et expliquer comment elle entend agir pour résoudre ce conflit d’intérêts persistant.

Pour les eurodéputés Verts-ALEil est également inacceptable qu’Andrej Babiš puisse continuer à décider le budget et à distribuer des fonds de l’UE alors que les récents audits de la Commission confirment l’existence d’un conflit d’intérêts et le détournement de fonds de Cohésion et de la PAC à son profit.M. Babis ne doit pas négocier le Fonds de transition juste et la distribution des fonds de relance liés à la pandémie Covid 19. Il est temps que la Commission et le Conseil prennent des mesures pour protéger les intérêts des contribuables tchèques et européens. »

Guendalina de SarioConseillère Presse et MédiaBXL: +32 2 283 09 84 / Mob: +32 486 48 47 64Groupe des Verts/ALE www.verts-ale.eu

Par Michèle Rivasi

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