Des primaires du « peuple de l’écologie » aux primaires de l’espoir pour une autre République

« A l’orée des Journées d’été des écologistes à Lille, l’écologie politique est en errance et en friche, sans cap ni boussole, renvoyant l’image d’une petite oligarchie de notables parisiens qui se déchirent autour d’ambitions personnelles à la veille d’un rendez-vous cruciale pour l’avenir de l’humanité dans les décennies à venir avec la conférence de Paris sur le climat qui aura lieu à la fin de l’année.

Or, dans les régions et sur l’ensemble des territoires des élus, des citoyens, des collectifs, à l’instar d’Alternatiba ou des Amap, inventent les chemins de la transition écologique permettant le développement de l’économie du lien et du partage, la réappropriation des Biens communs tels que l’Eau, le maintien des terres fertiles, le développement des énergies renouvelables et des transports collectifs en passant par les programmes d’isolation thermique des bâtiments, la facilitation des circuits courts rapprochant producteurs et consommateurs…

Au sud de l’Europe également, des lucioles d’espoirs apparaissent avec les succès de Podemos et de collectifs citoyens lors des élections locales en Espagne dans la plupart des grandes villes au printemps dernier.

Dans la perspective des élections nationales de 2017, se situant dans un contexte de poussée inquiétante du national-populisme, la relance de l’écologie politique est un impératif catégorique. Il faut rompre avec la défiance qui s’est instaurée entre la société en mouvement et Eelv. Il convient de retrouver l’esprit de 2009 d’Europe Ecologie qui sous la houlette de Dany Cohn Bendit avait permis de rassembler l’ensemble de la famille des écologistes.

Cela passe par l’organisation de primaires citoyennes du peuple de l’écologie dépassant largement le cadre d’EELV et organisées dans une démarche collaborative et horizontale au début du printemps 2016 (mars).

Une fois rassemblés les écologistes devront tenter de bâtir un contrat avec des partenaires autres que ceux qui ont fait du renoncement et de la résignation à l’ordre néolibéral et sécuritaire leur ligne de conduite depuis 2012 trahissant toutes les belles promesses du Bourget.

Je me refuse à me résigner à une défaite annoncée en 2017 avec le Président-candidat du renoncement Hollande et l’annonce du funeste duel de second tour Sarkozy-Le Pen.

Qu’ils s’agissent d’acteurs politiques comme Nouvelle Donne, le Front de gauche ou les frondeurs du PS mais aussi tous les acteurs intermédiaires (syndicats, associations, ONG…) qui n’ont pas abandonné l’espoir d’un autre projet de société de transformation écologique et solidaire répondant à l’urgence démocratique, une alternative peut et doit s’esquisser. A condition de s’affranchir de l’inertie des partis politiques et de leurs modes de fonctionnement traditionnel et du piège de l’ultra-personnalisation de la 5eme République.

Ce processus pourrait avoir lieu à l’automne 2016 (octobre).

Forte de mon parcours dans la société civile comme co-fondatrice de la CRIIRAD (laboratoire indépendant sur la radioactivité) pour dénoncer le mensonge d’Etat de Tchernobyl ou Directrice de Greenpeace France, je souhaite être candidate pour représenter le peuple de l’écologie et la voix des lanceurs d’alerte et des défenseurs des Biens communs.

Tous mes combats que ce soient contre le tout nucléaire, les grands projets inutiles ou l’accès à la santé pour tous et la reconnaissance du facteur environnemental dans l’explosion de maladies émergentes ou d’épidémies de cancers ont été centrés sur la lutte contre l’opacité et le mensonge, les conflits d’intérêts et la corruption qui gangrènent trop souvent notre démocratie.

Je pense pouvoir fédérer des acteurs venant d’horizons très divers de la sphère écologiste pour bâtir un projet commun fondé autour de 4 chantiers prioritaires : la réappropriation et le contrôle citoyen (via des comités d’usagers) de l’ensemble de nos Biens communs passant par une lutte acharnée contre la corruption et la collusion public-privé ; l’instauration d’un revenu garanti universel pour tous en reconnaissant à sa juste mesure toute activité socialement utile ; la mise en place d’une véritable fiscalité écologique fondée sur la justice sociale et le principe pollueur-payeur dans le but d’entreprendre une reconversion écologique de nos activités économiques ; la résorption du mal- logement par la réquisition des logements publics vacants en appliquant l’ordonnance de 1945 du général De Gaulle.

La primaire des écologistes doit rassembler d’autres personnalités et sensibilités du mouvement tels que Pierre Rabhi, Corinne Lepage voire Nicolas Hulot qui tous incarnent la dimension écologiste dans sa diversité et sa complémentarité. Mais aussi des responsables associatifs ou des chefs d’entreprise tels que Patricia Ricard.

Je m’impliquerai dès demain dans l’émergence d’une dynamique citoyenne pour que soient organisées des primaires de l’écologie (de façon collégiale avec l’ensemble des mouvements politiques et associatifs se situant dans le champ écologiste) afin de rassembler notre famille aujourd’hui atomisée avant de travailler sur l’organisation de primaires de l’espoir et du « Mieux vivre » sur la base d’un pacte simple et clair : en finir avec cette 5eme République obsolète et sa dérive oligarchique et rompre avec l’ordre néolibéral et productiviste qui asphyxie le peuple et notre environnement. »

Contact presse : Sébastien Barles 06 75 00 63 31

Articles similaires :

2 commentaires
Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter