Conflits d’intérêts à l’Agence européenne du médicament : de nouvelles preuves accablantes

Dans un communiqué publié le 19 décembre par trois organisations non gouvernementales (Alliance for Lobbying Transparency & Ethics Regulation (Alter-EU), Formindep et Health Action International (HAI) Europe), de nouvelles preuves de conflit d’intérêts viennent accabler l’ancien directeur exécutif de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) Thomas Lönngren.

En poste au sein de l’EMA de 2001 à 2010, ce haut fonctionnaire suédois aurait monté, parallèlement à cette activité professionnelle, son propre cabinet de conseil à l’industrie pharmaceutique.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, regrette un manque flagrant de transparence. « Deux mois avant qu’il ne quitte l’Agence, M. Lönngren installe « Pharma Executive Consulting Ltd », son cabinet, dans les quartiers généraux du groupe NDA, qui conseille neuf entreprises pharmaceutiques sur dix afin qu’elles puissent obtenir l’approbation réglementaire pour leurs produits. Le but de cette manœuvre est donc clair: favoriser l’accès de certains produits pharmaceutiques au marché européen. Comment les citoyens peuvent-ils ensuite faire confiance à une institution où se multiplient les conflits d’intérêts? »
Et l’eurodéputée d’ajouter : « Il existe un règlement dont l’article 16 interdit au fonctionnaire européen d’exercer une profession suite à son départ qui le met en contact avec les industries avec lesquelles il pourrait y avoir conflit d’intérêts. Pourquoi ce règlement n’a-t-il pas été appliqué dans ce cas précis? Nous avons besoin d’agences européennes exemplaires, et pour l’instant ce n’est toujours pas le cas manifestement. »

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Par Michèle Rivasi

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