« Le projet ITER en France explose le budget ! » dénonce Michèle Rivasi

Alors que la phase principale de construction du réacteur ITER est prévue pour réellement démarrer en 2012 à Cadarache, les difficultés financières s’accumulent déjà. Et le budget prévu est loin d’être suffisant.

Les nouvelles estimations du début de cette année ont pratiquement triplé les coûts de construction du réacteur ITER. Elles s’élèvent maintenant à la somme considérable de 16 milliards d’euros, dont 7,2 milliards à charge de l’Europe. La Commission européenne déclare qu’il manque à ce jour 1,4 milliards d’euros pour financer la seule partie européenne de ce projet, et  ce, pour la seule période 2012-2013. Un montant similaire supplémentaire sera aussi nécessaire pour 2014-2015.

Pour prendre en charge le surplus financier annoncé, la France refuse de rallonger, ainsi que l’Europe via les autres Etats membres.  « Avec la situation actuelle de la crise financière en Europe, plus personne ne veut payer.» prévient Michèle RIVASI. « La seule solution est donc de stopper ce projet, économiquement désastreux et techniquement dangereux. C’est maintenant ou jamais !».

« D’autant plus que ce projet est appelé à devenir un véritable gouffre financier, puisque l’industrie nucléaire n’a jamais fait preuve de transparence jusque là : qui nous dit que les coûts, déjà énormes, n’augmenteront pas à l’avenir ? Quand on voit ce qui se passe en Finlande avec l’EPR où le budget a doublé ; on peut craindre le même phénomène de hausse avec ITER. Quant aux coûts de fonctionnement (si un jour il fonctionne !) et aux coûts de démantèlement, ils n’ont plus été revus depuis 2001. Pour sûr, que le compteur ne restera pas bloqué aux 5 milliards d’euros prévus il y a pratiquement 10 ans».

L’Union Européenne cofinance à hauteur de 45,46% la construction de ce réacteur expérimental à fusion thermonucléaire. Les autres pays partenaires internationaux participent chacun pour 9% au coût de la construction ; il s’agit de la Chine, du Japon, de la Corée,  de la Russie et des Etats Unis.

La France, quant à elle a promis de payer 20% de la charge européenne en échange de sa construction en PACA. «Cette grosse contribution française dans le projet est le cadeau de Chirac à ITER pour qu’il soit implanté à Cadarache en France et non pas au Japon et plombe tout investissement dans les énergies renouvelables» conclut Michèle Rivasi.

1 commentaire
  • ITER est une escroquerie pseudo scientifique destinée à offir des fonds publics aux copains une seule question vraiment scientifique (posée par un physicien directeur de recherche au cnrs) à laquelle aucune réponse n’a été fournie dans les débats :

    Comment les gens de ce projet envisagent-ils de lutter contre le puissant refroidissement radiatif du au rayonnement de freinage consécutif à l’arrachement de noyaux lourds à la paroi?

    Autrement dit l’on sait déjà que la réaction va s’étouffer elle même en quelques secondes, dans quarante ans, après avoir gaspillé des milliards (pas perdus pour tout le monde).

    Ceci n’est pas une affirmation en l’air, elle est vérifiée expérimentalement depuis longtemps.

    Il ya déjà eu plusieurs installations du même type elles on toutes rencontré le même problème, c’est une impasse ruineuse pour le pays.

    is fecit cui prodest…

Par Michèle Rivasi

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