Nous sommes tous électrosensibles… #stop5G !

Lors d’un déplacement en Suisse la semaine dernière, une délégation menée par Michèle RIVASI a rencontré des acteurs de la construction immobilière pour électrosensibles. L’enjeu était de montrer que les techniques actuelles permettent de protéger les habitants contre les ondes électromagnétiques, dans un contexte où la 5G commence juste à apparaître en Europe.

Cette délégation, composée de représentants de SOLIHA Provence, des associations Zones blanches, Santé environnement Rhône-Alpes (SERA) et Robin des toits, d’un médecin généraliste et d’un architecte, a commencé par rencontrer des élus du canton de Genève qui ont fait voter une demande de moratoire sur la 5G.

Après une conférence de presse commune, le groupe a entendu un architecte genevois qui, après avoir vu des membres de sa famille devenir électrosensibles, a décidé de construire 27 nouveaux logements sans ondes dans la ville de Schmitten (canton de Fribourg). La délégation a également visité un immeuble de 15 logements en location situé à Liembach, en banlieue de Zürich. Sa construction a été entièrement pensée pour limiter la pénétration d’ondes électromagnétiques à l’intérieur du bâtiment. La ville de Zürich soutient financièrement les habitants et participe à l’animation de la vie collective sur place.

Conclusion de ces rencontres : les pouvoirs publics suisses ont pris toute la mesure du problème. Ils considèrent que l’exposition aux ondes peut menacer le bien-être de citoyens qui souffrent en silence depuis parfois toute une vie. Ils ont conscience qu’investir des deniers publics dans ce domaine, c’est œuvrer pour de meilleures conditions de vie.

En France, la 5G est aux portes des villes et des campagnes. Cette technologie nécessite de multiplier par 10 le nombre d’antennes sur tout le territoire. Le gouvernement vient d’ouvrir les enchères pour que les opérateurs télécoms puissent acheter des bandes de fréquences hertziennes. En Allemagne, tout comme en Italie, cette vente a généré 6,5 milliards d’euros (voir source Le Monde et Les Echos). On peut s’attendre à une telle somme en France. Qu’en ferait le gouvernement ? Mystère…

Nous n’avons pas besoin de cette 5G ! Des agences allemandes, belges, françaises préviennent que son arrivée implique une augmentation de l’exposition de la population aux rayonnements micro-ondes de la téléphonie mobile et des objets connectés. A qui va profiter ce nouveau bain d’ondes électromagnétiques que l’on veut nous imposer? Avec quels risques sanitaires? La Commission européenne elle-même recommande le déploiement de la 5G mais n’a fait aucune étude d’impact sur la santé.

Ces questions ne font l’objet d’aucun débat public. Serons-nous à nouveau les cobayes des industriels ?

Les arguments des pro-5G ne tiennent pas la route. Ils veulent des connexions plus rapides, puisque les applications des smartphones et des sites Internet demandent chaque jour beaucoup plus de données. Ils veulent des voitures sans conducteur sur les routes, des robots ménagers connectés dans les maisons, des masques de réalité virtuelle, des compteurs électriques qui surveillent la consommation d’énergie sans garantir la protection des données personnelles, des vidéos Youtube en haute-définition accessibles partout. Bref, une société technologique où l’humain n’est plus au cœur.

Il faut d’urgence un moratoire européen sur la 5G et l’ouverture rapide d’un débat public sur la question des ondes électromagnétiques. Les preuves scientifiques ne concluent pas à l’absence d’impact de la 5G sur la santé humaine. Le droit de vivre dans un environnement sans ondes doit être reconnu et le principe de précaution appliqué !

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Par Michèle Rivasi

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