Communiqué de presse: Conflits d’intérêts et corruption affectant les intérêts financiers de l’UE / Andrej Babiš

crédit: greens-efa.eu

À l’initiative du groupe des Verts-ALE qui avait obtenu dès décembre un débat sur le cas préoccupant du Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, soupçonné d’utilisation abusive des fonds européens et de conflits d’intérêts, le Parlement européen abordera à nouveau le sujet ce mercredi 15 janvier.

Deux rapports d’audit de la Commission européenne ont confirmé récemment l’existence d’un conflit d’intérêts et le détournement de fonds communautaires au profit de son empire agro-alimentaire Agrofert. Au moins 20 millions d’euros devront être restitués par le groupe de Babiš à l’UE, suite à une fraude des fonds de cohésion en 2018.

En 2017, Babiš a déjà dû rembourser 2 millions d’euros à la Commission suite à un scandale « nid de cigogne » entourant son autre société Stork Nest.

Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la commission du Contrôle Budgétaire :

« La fébrilité de la Commission européenne dans la divulgation des informations concernant l’affaire Babis nuit à la crédibilité de nos institutions.

Il est inacceptable qu’Andrej Babiš puisse continuer à distribuer des fonds de l’UE alors que les récents audits de la Commission ont confirmé l’existence d’un conflit d’intérêts et le détournement de fonds de Cohésion et de la PAC à son profit.

Il est temps que la Commission et le Conseil prennent des mesures pour protéger les intérêts des contribuables tchèques et européens.

Toute fraude aux fonds communautaires doit être sanctionnée, quel qu’en soit l’auteur et d’autant plus s’il s’agit d’un Premier ministre en exercice.

Nous réclamons la publication des audits concernant Babis, des sanctions appropriées, un soutien renforcé au Parquet européen contre la criminalité transfrontière et la mise en place d’un organe d’éthique indépendant pour enrayer les abus et atteintes à l’intégrité de l’UE. 

Le Conseil doit suspendre Andrej Babiš du processus décisionnel sur le futur budget de l’UE en attendant le résultat de l’enquête criminelle tchèque en cours.

Mais il faut surtout une véritable enquête criminelle européenne : l’empire Babis s’étend bien au-delà des frontières tchèques, plusieurs compagnies en Slovaquie, en Hongrie et en Allemagne lui appartiennent et elles bénéficient aussi des subventions européennes ! »

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Par Michèle Rivasi

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