Xylella Fastidiosa : pour éviter une catastrophe majeure, place à la prévention

Le ministère de l’agriculture a confirmé mardi 13 octobre la présence de la bactérie tueuse de végétaux Xylella fastidiosa à Nice dans les Alpes-Maritimes. Après la Corse cet été, c’est la France continentale qui est touchée, avec les craintes légitimes que cela peut susciter.

Michèle RIVASI, députée européenne EELV, salue les mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de la bactérie, et appelle la France à aller plus loin, et à pousser l’Europe à prendre des mesures plus drastiques :

« L’identification et l’arrachage des végétaux sensibles est une solution permettant d’éviter la propagation, mais cela ne reste pas suffisant. Il faut surtout insister sur la restriction de mouvements des végétaux, car c’est la première mesure préventive à prendre, puisqu’il n’y a pas de traitement, ni de solution phytosanitaire. Nous devons mieux contrôler les déplacements de végétaux au sein de l’Europe mais aussi et surtout à nos frontières : c’est ce que font les autres pays pour se prémunir de tels risques de propagation, pourquoi ne le faisons-nous pas sérieusement ? ».

Michèle RIVASI émet aussi des doutes sur le vecteur de transmission : « Alors que l’on relaie en boucle que la bactérie est transmise par des insectes piqueurs suceurs, des doutes subsistent toujours. Une autre hypothèse réaliste pourrait être confirmée prochainement : il n’y aurait pas de contamination par le vecteur, ce sont des boutures qui pourraient être contaminées. Peut-être serait-il alors raisonnable d’interdire temporairement l’importation des végétaux contaminés, notamment l’arbuste Polygale à feuille de myrte ? Il faudrait aussi lancer une enquête de terrain auprès des pépiniéristes pour repérer lesquels seraient en possession de plants ou boutures contaminées. Nous ne pouvons pas nous permettre une propagation à grande échelle, les risques sont bien trop grands : à circonstances exceptionnelles, réponse exceptionnelle».

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Par Michèle Rivasi

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