Vers la fin des amalgames dentaires au mercure en France ?

Dans le cadre des négociations internationales et de la révision de la stratégie communautaire sur le mercure (1), les autorités françaises viennent d’annoncer qu’elles « ne s’opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie cardeuse ».

Pour Michèle Rivasi, députée européenne vice-présidente du groupe des Verts, il s’agit d’une avancée décisive pour la santé publique.

« Les amalgames dentaires, autrement dit les « plombages », représentent un risque tant pour l’environnement que pour la santé. Ils contiennent du mercure, un métal neurotoxique, néphrotoxique, immunotoxique, mais aussi génotoxique et perturbateur endocrinien. Il est absurde de constater qu’il est interdit de mettre à la poubelle les piles qui contiennent du mercure afin de ne pas polluer l’environnement, tout en mettant dans la bouche de dizaines de millions de français ce métal soupçonné d’être impliqué dans la survenue de maladies neurologiques dont la maladie d’Alzheimer, des pathologies auto-immunes, des malformations de la descendance etc. »

« Alors que les autres pays européens en ont fortement réduit l’usage, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, rebaptisée ANSM en mai dernier), en charge des dispositifs médicaux et donc des amalgames dentaires, a toujours repoussé la fin de leur utilisation, influencée par le lobby des fédérations dentaires. Là encore, des conflits d’intérêts sont à l’origine d’un scandale sanitaire dont personne ne parle ».

L’eurodéputée ajoute : « C’est donc une belle victoire, mais il faudra cependant veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse rapidement. Il est important que les praticiens soient accompagnés dans cette étape, car la résistance et la longévité des matériaux d’obturation alternatifs dépendent de la qualité de la pose. Enfin, je vais poursuivre mon combat au Parlement européen afin que la législation sur les dispositifs médicaux évolue dans le bon sens. Les Verts demandent l’interdiction a priori de toute substance reconnue comme dangereuse pour la santé et/ou pour l’environnement, et pour les matériaux exempts de ces substances, la mise en place d’une procédure d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), sur le modèle des médicaments ».

(1) Voir le rapport BIOIS et la position de l’association Non au Mercure dentaire

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Par Michèle Rivasi

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