VALLS 2 (ministres) : dernier tango à Paris pour la gauche hollandaise

COMMUNIQUE DE PRESSE

Mardi 26 août 2014

Le gouvernement Valls 2 marque l’échappée solitaire d’un pouvoir exécutif à bout de souffle, autiste aux cris du peuple éreinté par les cures d’austérité alors même que les organisations internationales telles que le FMI et la Banque mondiale en appellent aujourd’hui à lâcher la bride en matière de politique budgétaire pour éviter une récession au long cours.

Autiste aussi à la demande de changement de cap de ses anciens partenaires, frondeurs socialistes et écologistes notamment.

Autiste à la société en mouvement, à la société civile qui innove, qui invente. Aucun membre de ce gouvernement n’est issu de la société civile. Ils sont tous issu du sérail socialiste ou de la technostructure.

Ce nouveau gouvernement témoigne d’une dérive autoritaire fleurant bon le bonapartisme pour un Premier Ministre se plaçant dans les pas de Badinguet (alias Napoléon 3).

Ce nouveau gouvernement sanctuarise la trahison assumée des promesses de campagne et du discours du Bourget où la finance était présentée avec emphase et volontarisme comme l’ennemi à combattre pour restaurer la justice sociale.

Le couple exécutif s’enferme dans une ligne sociale-libérale fondée sur l’austérité budgétaire, les refrains sécuritaires, l’abandon des classes populaires et de l’urgence environnementale et climatique conduisant le pays dans une impasse.

Il y a maintenant urgence face à la crise de représentation, à la défiance des citoyens envers la politique et à la montée du national-populisme de retrouver le chemin de l’espoir pour des citoyens en sevrage d’horizons.

L’écologie politique, fondée sur une autre société du vivre mieux et de la transition énergétique face aux chimères de la croissance et du « toujours plus », est le chemin de l’avenir. Il convient maintenant de renouer le dialogue avec la société pour ne pas laisser les citoyens se tromper de colère aux mains des apôtres de la peur, des boucs émissaires et de la démission face au marché et au libéralisme.

Cette crise politique marque aussi le crépuscule du régime de la 5eme République et nous montre enfin la nécessité de penser de nouvelles institutions, une nouvelle République redonnant du sens à notre devise trinitaire et à sa vocation universaliste.

Nous n’abandonnerons jamais l’espoir !

 

 

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Par Michèle Rivasi

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