Une étude montre que les fruits et légumes vendus en circuit court de type amap sont les moins chers du marché

L’association des Paniers Marseillais (réseau de distribution de paniers de légumes et de fruits issus de l’agriculture biologiques vendus en circuits courts solidaires sans intermédiaire) a réalisé sur un an une étude de prix comparant sur les quatre saisons le prix des fruits et légumes contenus dans le panier avec celui pratiqué pour le même volume et les même types de produits en supermarché bio, auprès d’un grand distributeur de produits issus de l’agriculture biologique et dans un hypermarché avec des produits issus de l’agriculture conventionnelle.

Résultat : les prix les moins chers sont ceux du panier de circuit court solidaire sans intermédiaire (2 fois moins cher que dans un magasin spécialisé dans la bio ; 1, 3 fois moins cher que dans un hypermarché  -légumes conventionnels- ou qu’auprès d’un grand distributeur vendant des produits bio). Le bénéficiaire du panier marseillais réalise 217 euros d’économie sur l’année par rapport à des fruits et légumes non bio achetés en hypermarché.

Ainsi, contrairement aux idées reçues, le bio n’est pas réservé aux « bobos » et aux personnes de catégories sociales supérieures pouvant se permettre de « payer le prix ». D’ailleurs, les paniers marseillais sont implantés dans les quartiers populaires de Marseille et diffusent aussi sur les campus étudiants.

Consommer bio est une démarche volontaire de consom’acteur qui souhaite voir l’agriculture paysanne se maintenir autour de chez lui et qui refuse la destruction de la terre nourricière par les pesticides. Un consommateur responsable qui achète des fruits et légumes frais et garantis 100% local et de qualité.

Enfin, il faut rajouter que l’étude de prix réalisée ne prend pas en compte le coût des dommages environnementaux et sanitaires collatéraux causés par l’agriculture industrielle conventionnelle : pollution des sols et des nappes phréatiques, disparition des insectes pollinisateurs, maladies liées à la malbouffe…

Puisse cette étude faire prendre conscience aux citoyens que le bio en vente directe n’est pas plus cher que les mauvais fruits et légumes vendus en hypermarché et que consommer des produits issus de l’agriculture biologique permet de maintenir les terres fertiles autour de chez soi, de soutenir l’agriculture paysanne, d’empêcher la pollution chimique des sols et de veiller à sa bonne santé par une alimentation saine.

 

Articles similaires :

Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter