RASSEMBLEMENT DE COMMEMORATION – Hommage aux victimes de TCHERNOBYL

LUNDI 25 AVRIL 2016 à 19h à Paris

Quai de Conti à hauteur du Pont des Arts (entre la rue Bonaparte et la rue de Seine).

30 ANS APRES LE MENSONGE D’ETAT, LA MENACE NUCLEAIRE EST TOUJOURS LA

venir avec un œillet et une bougie à cette cérémonie d’hommage.

Seront présents :

· Yves Lenoir (président de l’association « Enfants de Tchernobyl Belarus »)

· Roland Desbordes (président de la CRIIRAD)

· Nadezda Kutepova (réfugiée politique en France, défenseure des victimes du nucléaire en Russie)

· Denis Fauconnier (médecin corse ayant révélé l’explosion des maladies de la thyroïde après Tchernobyl)

· Corine Lepage (ancienne Ministre de l’Environnement)

· Marie-Odile Bertella-Geffroy (ex magistrate coordinatrice du Pôle santé à Paris qui a eu à traiter les dossiers de victimes de Tchernobyl)

· Michèle Rivasi (députée européenne EELV)

De nombreuses associations et ONG seront aussi présentes.

Des interventions artistiques et des prises de parole rythmeront notre rassemblement.

Le 26 avril 1986 à Tchernobyl en Ukraine, l’augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur n°4 de la centrale Lénine, conduit à la fusion du cœur, provoquant une explosion libérant d’énormes quantités d’éléments radioactifs. Ce tragique accident nucléaire mobilise des centaines de milliers de « liquidateurs », « chair à neutrons » sacrifiés pour tenter d’éteindre l’incendie et provoque le déplacement de plus de 250 000 personnes.

L’ONU considère que ce sont 9 millions d’adultes et plus de 2 millions d’enfants qui souffrent des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Une publication de l’Académie des sciences de New York estime que 985 000 personnes sont décédées suite à la catastrophe de Tchernobyl.

30 ans après, malgré la multiplication des cancers, des maladies de la thyroïde et des malformations congénitales, l’opacité et la désinformation continuent et le réacteur éventré demeure plus que jamais une menace avec un sarcophage qui souffre de plaies béantes.

En France, des milliers de personnes ont également été victimes de l’accident (le nuage ne s’est pas arrêté à la frontière) sans aucune reconnaissance des pouvoirs publics et l’Etat ne reconnaît toujours pas avoir menti au mépris de la protection sanitaire des populations. Comme nous le recommande nos voisins européens, il est urgent d’arrêter les centrales nuclé­aires les plus anciennes (Fessenheim, Bugey et Tricastin) et d’abandonner les chantiers de l’EPR et d’ITER. Or, le gouvernement a décidé en début d’année de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, faisant ainsi courir encore plus de risques aux Européens et retardant le développement des filières d’énergies renouvelables et de la maîtrise de la demande énergétique.

Extrait de la Supplication de SVETLANA ALEXIEVITCH

« Je ne sais pas de quoi parler… De la mort ou de l’amour ? Ou c’est égal… De quoi ?
Nous étions jeunes mariés. Dans la rue, nous nous tenions encore par la main, même si nous allions au magasin… Je lui disais : « Je t’aime. » Mais je ne savais pas encore à quel point je l’aimais… Je n’avais pas idée… Nous vivions au foyer de la caserne des sapeurs-pompiers où il travaillait. Au premier étage. Avec trois autres jeunes familles. Nous partagions une cuisine commune. Et les véhicules étaient garés en bas, au rez-de-chaussée. Les véhicules rouges des pompiers. C’était son travail. Je savais toujours où il était, ce qui lui arrivait. Au milieu de la nuit, j’ai entendu un bruit. J’ai regardé par la fenêtre. Il m’a aperçue : « Ferme les lucarnes et recouche-toi. Il y a un incendie à la centrale. Je serai vite de retour.

Je n’ai pas vu l’explosion. Rien que la flamme. Tout semblait luire… Tout le ciel… Une flamme haute. De la suie. Une horrible chaleur. Et il ne revenait toujours pas. La suie provenait du bitume qui brûlait. Le toit de la centrale était recouvert de bitume. Plus tard, il se souviendrait qu’ils marchaient dessus comme sur de la poix. Ils étouffaient la flamme. Ils balançaient en bas, avec leurs pieds, le graphite brûlant… Ils étaient partis comme ils étaient, en chemise, sans leurs tenues en prélart. Personne ne les avait prévenus. On les avait appelés comme pour un incendie ordinaire… »

Coordination : Sébastien Barles 06 75 00 63 31

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Par Michèle Rivasi

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