Premier pas vers la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens

Michèle Rivasi, députée européenne EELV a été nommée par le ministère de l’Ecologie membre du groupe de travail relatif à l’élaboration de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, dont la première réunion s’est tenue vendredi 2 février dernier. Composé de parlementaires, de représentants des ministères concernés (dont celui de la Santé), des ONG, des fédérations professionnelles, des agences et d’experts spécialisés sur ces sujets, ce groupe de travail présentera en juin prochain en Conseil des ministres une stratégie comprenant des actions de recherche, d’expertise, d’information du public et de réflexion sur l’encadrement réglementaire des perturbateurs endocriniens.

En tant que co-rapporteure de la résolution européenne sur les perturbateurs endocriniens, Michèle Rivasi rappelle la nécessité de prendre des actions concrètes pour réduire l’exposition de la population à ces produits : « les études scientifiques ne laissent plus de place au doute : anomalies génitales chez les garçons, puberté précoce chez les filles, infertilité, obésité, diabète, cancers hormonodépendants et autres maladies chroniques sont de plus en plus nombreux. Il est donc urgent d’agir par le biais de mesures concrètes (campagnes d’information) pour éviter l’exposition des personnes les plus à risque comme les femmes enceintes et les enfants, premières victimes de ces substances. Il faut donc interdire la mise sur le marché communautaire des jouets et articles de puériculture contenant des perturbateurs endocriniens préoccupants, alerter sur les dangers de certaines peintures ou mobiliers vernis dans les chambres d’enfants ».

« L’industrie doit pour sa part avancer dans la recherche de produits de substitution non dangereux, pour remplacer ceux qui contiennent des perturbateurs endocriniens. Et que l’on ne vienne pas me dire que ça coûte trop cher ! Un rapport publié il y a quelques jours par par l’Agence européenne de l’environnement (AEE) suggère que le fait d’encourager le développement d’alternatives aux produits chimiques nocifs stimulera efficacement l’innovation », explique l’eurodéputée.

Pour mémoire, la France a interdit l’usage du bisphénol A (BPA) dans tous les matériaux au contact des aliments destinés aux moins de trois ans depuis le 1er janvier 2013, et pour tous les âges à partir de 2015. La Belgique et la Suède ont suivi pour les produits alimentaires destinés aux enfants de moins de trois ans. Quant au Danemark, premier pays à adopter une telle mesure sur le BPA en 2010, il a annoncé récemment que quatre phtalates ne seraient plus autorisés dans de nombreux biens de consommation.

Le groupe de travail doit se réunir le 22 mars et le 17 mai prochains.

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Par Michèle Rivasi

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