Pollution de l’air et cancers : il y a des solutions pour éviter l’hécatombe

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé vient de classer la pollution atmosphérique comme cancérigène certain. En effet, les scientifiques disposent de preuves suffisantes pour affirmer que l’exposition à la pollution de l’air extérieur provoque le cancer du poumon notamment.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, rappelle qu’avec 42.000 morts prématurées par an en France, la pollution de l’air extérieur, notamment due aux particules fines du diesel (classé lui aussi cancérigène en 2012), au dioxyde de soufre (SO2), monoxyde d’azote (NO) ou encore à l’ozone (O3) « pèse particulièrement sur notre santé, et sur notre système de sécurité sociale. Je rappelle par ailleurs que la France est actuellement en contentieux européen pour non respect des seuils d’exposition des populations aux particules fines : elle encourt de très lourdes pénalités financières si elle ne se met pas rapidement en conformité avec la réglementation européenne ».

Pour la députée écologiste, « il est indispensable d’orienter le crédit impôt compétitivité destiné aux industries automobiles vers la création de véhicules consommant deux litres d’essence aux 100 kilomètres. D’autre part, les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ont vu leur financement baisser et le principe des zones d’actions prioritaires pour l’air (Zapa) a été abandonné car aucun dossier n’a été déposé par les villes candidates : l’absence de volonté politique gouvernementale sur ce sujet est déplorable ».

En tant que présidente du Comité territorial Drôme-Ardèche d’AIR Rhône-Alpes (qui est une ASQAA) je suggère quelques solutions simples, à appliquer au niveau des villes pour permettre de réduire l’exposition des habitants à cette pollution, notamment :

– En matière d’urbanisme, les écoles, maisons de retraites et équipements sportifs de plein air devraient majoritairement être implantées loin des grands axes routiers ;
– Les parkings relais avec navettes gratuites pour rejoindre le centre ville doivent être multipliés ;
– Les poids lourds ne doivent plus se retrouver en ville, et les livraisons en ville pourraient se faire à partir de plateformes logistiques à l’extérieur des villes, en camion électrique.

Enfin, les enjeux sanitaires liés à la pollution atmosphérique ne doivent pas occulter un autre sujet tout aussi préoccupant, à savoir la pollution de l’air intérieur. « La fumée de tabac environnementale, l’amiante, le radon, le benzène, le formaldéhyde (formol), plus le dioxyde de carbone (CO2), souvent imputable à une mauvaise ventilation peuvent provoquer l’apparition de certains cancers ».

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Par Michèle Rivasi

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