Pilules de 3e et 4e génération : que compte faire l’Europe?

Le 14 décembre dernier, une jeune femme a déposé plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer, qui commercialise la pilule de troisième génération qu’elle a accusée d’être à l’origine de son handicap suite à un AVC.

En réaction, la ministre de la Santé Marisol Touraine a anticipé la date effective du déremboursement des pilules de 3e et 4e générations au 31 mars 2013, soit six mois plus tôt que prévu.

Michèle Rivasi, Vice-présidente du groupe des Verts-ALE au Parlement européen, a interpellé le 3 janvier l’Agence européenne des médicaments (EMA) sur les risques de complications thrombo-veineuses de ces contraceptifs. « Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, la France est le pays qui prescrit le plus la pilule de 3ème génération. Ceci est d’autant plus étonnant que ces pilules de 3ème et 4ème génération sont bien plus chères que les précédentes, alors qu’elles sont moins dosées », souligne l’eurodéputée. « L’alerte a été donnée en France par une patiente, mais qu’en est-il dans les autres pays membres de l’Union européenne ? J’ai posé la question à l’EMA pour en savoir davantage sur les autorisations de mise sur le marché pour ces produits et sur l’éventuel déclenchement d’une alerte au niveau européen, comme la nouvelle législation sur la pharmacovigilance le permet. »

« Pourquoi, en fonction des effets secondaires constatés n’est-il pas possible de retirer du marché ces pilules plutôt que de formuler des mises en garde ? Il y a de toute façon un véritable manque d’information des médecins sur les risques de ces pilules contraceptives, c’est pourquoi j’ai demandé à l’EMA comment elle comptait s’y prendre pour renforcer l’information aux médecins, » conclut Michèle Rivasi.

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Par Michèle Rivasi

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