OGM: la nouvelle étude du Professeur Séralini montre les dangers du maïs Bt176

Michèle Rivasi et José Bové présentaient ce mardi 26 janvier 2016 au Parlement européen à Bruxelles la nouvelle étude du Professeur Séralini concernant l’impact du maïs Bt176 sur les vaches.


Réaction de Michèle Rivasi, député européenne écologiste et membre de la commission « environnement et santé » au Parlement européen:

« Le professeur Gilles Eric Séralini a observé en conditions réelles l’impact de l’ingestion de maïs Bt176 (présent dans l’ensilage) par des vaches sur une période de trois ans. Le Maïs Bt (Bacillus thuringiensis)176: sécrète un insecticide en continu pour lutter contre les larves de la pyrale du maïs).

Les problèmes constatés chez les vaches qui sont mortes et celles qui étaient en mauvaise santé (30% des vaches étaient en mauvaise santé) sont des problèmes au niveau des reins et du foie avec des manifestations de parésie (déficit moteur avec perte partielle des capacités motrices). Cette nouvelle étude montre qu’il est grand temps que le principe de précaution s’applique partout en Europe concernant les OGM. La procédure d’autorisation de ces produits doit être revue car elle est déficiente.

Le système actuel ne peut assurer que l’OGM en question n’est pas dangereux pour la santé humaine. Les autorités européennes doivent principalement se baser sur les études des industriels pour autoriser ou non les OGM. Cela donne parfois des résultats inquiétants. Nous avons par exemple appris l’année passée que les modifications génétiques réelles de certains OGM de l’agrochimiste Syngenta n’étaient pas celles qui avaient été enregistrées lors de leur autorisation.

La procédure est beaucoup trop laxiste et favorise l’autorisation de l’importation d’OGM. En effet, il faut une majorité qualifiée au Conseil pour refuser l’autorisation d’un OGM. C’est inacceptable.
De même, la Commission a renationalisé la procédure d’autorisation pour la culture d’OGM sur le sol européen ce qui va favoriser la présence d’OGM dans nos champs. En effet, avec cette réforme, les États membres peuvent faire des opt-out pour refuser de cultiver un OGM et ils auront donc moins de scrupules à le laisser autoriser dans d’autres pays. La France pourrait ainsi refuser un OGM chez elle mais voter en faveur au niveau européen pour que ses voisins puissent le cultiver tranquillement. Les Verts ont fait pression au Parlement européen pour refuser que cette procédure de renationalisation qui va faciliter la vie à Monsanto et consorts ne s’applique aussi aux importations d’OGM en Europe. Nous avons obtenu la majorité en octobre dernier pour demander à ce que la Commission revoie sa copie en ce qui concerne la procédure d’importation. Le combat continue. »

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Par Michèle Rivasi

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