L’électrosensibilité fait son entrée dans le dictionnaire : une reconnaissance symbolique qui doit aller plus loin

 

Ce lundi 18 mai, le dictionnaire Larousse a dévoilé les nouveaux mots qui entreront dans son édition 2016. Parmi ces mots, celui d’électrosensibilité.

La définition de ce terme donnée par le dictionnaire est la suivante : « ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants »

Pour Michèle RIVASI, députée européenne spécialiste des questions de santé ; « l’entrée de ce nouveau mot dans le dictionnaire, utilisé depuis des années par des associations et des médecins spécialistes de l’électrosensibilité, est une reconnaissance symbolique mais très importante de l’existence de cette pathologie.

Aujourd’hui, de nombreuses études montrent les effets biologiques des ondes électromagnétiques issus de la téléphonie mobile ou du wifi, notamment sur le cerveau, mais il est encore très compliqué de comprendre le mécanisme de sensibilité aux ondes. L’ANSES réalise actuellement un rapport sur le sujet, pour lequel j’ai d’ailleurs j’ai été auditionnée, et qui est très attendu par les personnes électrosensibles et leurs proches.

Je travaille actuellement avec plusieurs électrosensibles pour la création d’un lieu d’accueil, de suivi médical  et de recherche sur l’électrosensibilité, afin de mieux comprendre cette pathologie et aider les électrosensibles à se ressourcer pour mieux vivre.

Ce même jour, je participais à un grand colloque à l’Académie Royale de Médecine de Belgique avec plusieurs scientifiques qui annoncent de grands problèmes de santé publique si l’expsoiton, aux ondes n’est pas mieux encadrée. Lors de ce colloque, nous avons appelé l’OMS à agir sur le sujet, notamment pour protéger les femmes enceintes et les enfants, et à reconnaitre l’électro sensibilité et la chimico-sensibilité.

Depuis plusieurs années, les écologistes et les associations réclament la reconnaissance de l’électrosensibilité par le ministère de la santé français, comme en Suède. J’espère que cette avancée dans la langue française présage d’une avancée côté politique et sanitaire.

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Par Michèle Rivasi

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