Lancement de Free Mobile: diviser la facture en multipliant les risques sanitaires?

Free vient aujourd’hui d’annoncer le lancement de son offre de téléphonie mobile, dans le but d’apporter aux consommateurs un service défiant la concurrence (Bouygues, Orange et SFR).

Si cette annonce est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des utilisateurs de téléphone portable, elle risque néanmoins d’aggraver un problème de santé publique peu connu de l’ensemble de la population, nié par les opérateurs et délaissé par la sphère politique: la pollution électromagnétique et plus spécifiquement le problème des antenne-relais.

Pour Michèle RIVASI, porte-parole d’Eva Joly et spécialiste des ondes électromagnétiques, Free mobile se doit aussi d’être un concurrent vertueux en matière de responsabilité: « Face à l’irruption d’un 4ème opérateur se profile le danger d’une multiplication des antennes relais, dont différentes études ont démontré des risques sanitaires. Free a commencé à déployer des antennes relais et son réseau 3G couvre désormais 25% de la population française. L’entreprise a aussi prévu d’emprunter le réseau d’Orange pour éviter des investissements trop coûteux en matière d’infrastructure. C’est une bonne et une mauvaise nouvelle car cela limiterait l’implantation des antennes relais mais accroîtrait aussi leur intensité. »

« Alors que la fronde des maires contre les opérateurs a été censurée par le Conseil d’Etat – qui ne leur reconnaît pas le droit de s’opposer à l’implantation d’antennes relais – il apparaît urgent que l’arrivée de Free bouleverse non seulement le quotidien des consommateurs mais aussi l’immobilisme des autres opérateurs téléphoniques. »

« C’est pourquoi les écologistes appellent Xavier Niel à diviser la facture téléphonique des français sans pour autant multiplier les risques sanitaires, et à implanter ainsi des antennes relais dont la limite d’exposition électromagnétique ne dépassera le seuil de 0,6 volts/m, requise par le principe de précaution. Si non, une autre initiative – telle que celle prise par la ville de Bruxelles – pourrait être lancée: une limite de 3 volts/m pour l’ensemble des opérateurs. »

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Par Michèle Rivasi

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