Gaz de schiste dans la région de Montélimar ; des risques de voir Total récupérer son permis d’exploration

Suite à la plainte que j’ai déposé en 2011, ce vendredi 8 janvier, le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise examinait la légalité de l’abrogation du permis d’exploration de gaz de schiste dit de Montélimar, détenu dès mars 2010 par le pétrolier Total , puis abrogé en Octobre 2011 suite à l’adoption de la loi interdisant la fracturation hydraulique.

Alors que le même tribunal a rendu  fin décembre une décision concernant Schuepbach,  confirmant l’abrogation de ses permis de Nant et de Villeneuve de Berge, le rapporteur public préconise cette fois l’annulation de l’abrogation du permis de Total !

Une contradiction énorme et une aberration alors que la France a fait le choix de fermer la porte aux gaz de schiste en adoptant la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, après une mobilisation sans précédent des habitants notamment en Drôme et Ardèche.

Le tribunal doit rendre sa décision à la fin du mois de Janvier ; je n’ose croire qu’il suivra les préconisations du rapporteur public, ce qui reviendra à réhabiliter le permis de recherche et d’exploration de gaz de schiste à Total dans la région de Montélimar.

Dans cette affaire, l’Etat français est aux abonnés absents ; j’attends du Président de la République et de la Ministre de l’Ecologie de rappeler l’incompatibilité de la recherche de gaz de schiste avec les engagements récents sur le climat, et les volontés affichées de protéger notre environnement.

L’avenir n’est plus dans les énergies fossiles mais dans les économies d’énergie et dans le recours aux énergies renouvelables, si présentes dans notre région.

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Par Michèle Rivasi

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